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Les femmes au Salon du Livre de Paris

Avec l'exposition Regards de femmes, sept grandes dames de la BD seront à l'honneur au Salon du Livre de Paris : Claire Bretécher, Florence Cestac, Annie Goetzinger, Vanyda, Anne Simon, Marion Montaigne et Catherine Meurisse. Et deux grandes mangakas: Kaoru Mori et Kaori Yuki.
Article rédigé par Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
  (©)

Au Salon du livre de Paris, le week-end prochain, les éditions Dargaud ont la bonne idée de
proposer une exposition Regards de femmes sur la société actuelle qui met en avant deux
générations d'auteures dont elles publient le travail.

Celles
qui ont ouvert la voie, comme Claire Bretécher et ses Frustrés affalées sur
leurs canapés qui firent les belles heures de la gauche moderne des années 1970,
avant que sa célèbre Agrippine ne moque gentiment les ados des années 2000.

Florence
Cestac
, ensuite, qui a connu la gloire pour s'être vengée par l'humour de tous
les gentils maris qui un jour vont voir ailleurs. Sous-titré : "Changement
d'herbage réjouit les veaux", son Démon de midi a connu un succès
public, critique et théâtral. L'an dernier, Florence Cestac refermait ce chapitre
avec Le démon du soir ou "La Ménopause héroïque".

Annie
Goetzinger
méritait sans aucun doute pareil hommage. De Felina
à Jeune fille en Dior , qu'elle travaille seule ou avec son
complice Pierre Christin, Goetzinger, c'est l'élégance du trait.

L'autre
génération présentée dans cette exposition, c'est celle des jeunes femmes nées
dans en 1979-1980.

La
série L'immeuble d'en face a imposé Vanyda dans le paysage du 9ème
art. Son nom est associé à ce qu'on a appelé "la nouvelle manga". Comme
"la nouvelle vague" au cinéma. En l'occurrence, on parle ici de celles
et ceux qui ont lancé des ponts entre BD franco-belge et bande dessinée
asiatique. 

Si
vous ne connaissez pas Clara Pilpoile ou encore Gousse et
Gigot
,  il est temps pour vous de découvrir Anne Simon. Elle édite chez
Dargaud, sinon, elle ne serait pas de cette expo, mais on ne saurait trop vous
conseiller ce qu'elle produit pour la bande de doux dingues du collectif Misma.

Il
y aura là encore Marion Montaigne dont le 
blog, puis les deux livres Tu mourras moins bête témoignent
d'une curiosité tous azimuts. Pour preuve aussi, sa dernière BD : Riche, pourquoi pas
toi ?
avec le couple de sociologues Michel Pinçon et Monique
Pinçon-Charlot.

Enfin,
l'exposition "Regards de femmes" du Salon du livre de Paris nous
permettra de retrouver Catherine Meurisse, ses Hommes de lettres , ses Drôles de
femmes
et son coup de crayon rageur.

 

  (Rémi Ink Radio France)

Cette année, le salon du livre accueillera, du 21 au 24 mars, porte de Versailles à Paris, deux mangakas : Kaori Yuki et Kaoru Mori.

Kaori Yuki

Dès sa plus jeune enfance Kaori Yuki veut devenir mangaka. Pour cela, elle fait des études de dessin et sort diplômée d'une école d'art en 1986. La même année, elle finit demi-finaliste d'un concours organisé par le magazine Hana to Yume avec sa nouvelle Love Hunt. Elle débute sa carrière en 1987 avec La robe d'été d'Elie (Natsufuku no Eri) . C'est en 1992, qu'elle commence sa première série Conte Cain, avant de s'attaquer, en 1995, à Angel Sanctuary qui fera d'elle un auteur majeur du shojo. Depuis le 28 juillet 2010, Kaori Yuki travaille sur la série Devil's Lost Soul (Iiki no Ki) publié en France par Pika.
Malgré des dessins fins, et détaillés, Kaori Yuki cultive une ambiance sombre, et aborde des sujets de société comme l'inceste, la mort ou la religion.

Son dernier titre, Devil's Lost Soul ne déroge pas à la règle et nous emmène dans une histoire amoureusement macabre.

Kaori Yuki donnera une conférence samedi 22 mars, de 10h30 à 11h30, sur la grande scène.

Kaoru Mori

C'est au lycée que Kaoru Mori commence à dessiner. Elle réalise quelques dôjinshi sous le pseudonyme de Fumio Agata. Elle commence sa carrière en 2001 avec Emma . Cette série en 10 tomes, couronnée en 2005 du prix d'excellence au prestigieux Japan Media Arts Festival, raconte les tribulations d'une femme de chambre dans l'Angleterre du XIXe siècle. Dans Bride Stories , débuté en 2011, elle s'intéresse à l'Asie centrale du XIXe siècle, sa route de la Soie, carrefour des caravanes, des nomades et des explorateurs. Ce titre a été récompensé en 2012 par le jury du Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême qui lui attribue le prix Intergénérations.

Ses histoires se situe toujours loin de son Japon natal, et son dessin plus que détaillé nous immerge entièrement des l'univers qu'elle a choisi.

Des séances de dédicaces auront lieu du vendredi 21 mars au dimanche 24 mars sur le stand de Ki-oon.

Kaoru Mori donnera une conférence samedi 22 mars, de 11h30 à 12h30, sur la grande scène.

Exposition sur la bande dessinée chinoise

Pour revivre l'incroyable transformation de l'imaginaire collectif de la Chine, il faut découvrir le trait inspiré de pas moins de 131 illustrateurs chinois contemporains primés par les prestigieux "Dragons d'Or". Cette compétition nationale récompense depuis 2004d les meilleurs artistes / éditeurs / producteurs de Manhua, BD chinoise, et d'animation. Après Pékin, Shenzhen et Canton, cette expo extraordinaire débarque à Paris, spécialement pour le Salon.

Un atelier cupcakes façon manga

A partir de son manga Hell's Kitchen , Kana propose un atelier tout public : pâte à sucre, paillettes, chocolat, bonbons... tout est permis pour déguiser ses cupcakes en personnages de manga.

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