La BD en fête
Le plus impressionnant répond au titre de " Building stories ", ce qui peut se traduire par " Histoires d’immeubles " ou "Histoires en construction ", et se présente sous la forme d’une grande boite cartonnée qui contient plus d’une dizaine de bandes dessinées, de formats différents. On peut les lire dans n’importe quel ordre. Comme on le ferait avec un puzzle, dont on ne comprend le sens qu’une fois la dernière pièce posée, ici la vie des personnages se révèle par touches émotionnelles, par étapes, par moments. L’auteur, Chris Ware, est un maître de la BD indépendante américaine. Il le prouve une fois encore avec ce " Building stories " éditée chez Delcourt, dont la lecture vous occupera une dizaine d’heures au moins. Pour bédéphiles convaincus.
A ceux-là, on sera bien inspiré d’offrir " Le petit livre de la bande dessinée " qui raconte une histoire de la BD, anecdotique, subjective, cocasse et savoureuse, sous le pinceau de deux compères, Hervé Bourhis et Terreur graphique, aux éditions Dargaud.
Le cadeau le plus lourd, c’est sûrement le coffret des 75 ans de Marvel chez Taschen : 6,5kg de super-héros aux superpouvoirs : de 1939 à 2014, de la Torche humaine à Spiderman, en passant par Miss Fury, Sun Girl et, évidemment, Captain America et les X-Men.
Le plus rock, c’est forcément "L’Intégrale rock " de Serge Clerc, aux éditions Dupuis. Années 1970, 80, 90, le dessinateur espion a croqué avec jubilation le tout électrique, à Londres, New-York, Paris : Blondie et les Clash, Bijou ou les Cramps, avec une classe graphique folle. Et un seul mot d’ordre : tout est dans le pli du vêtement. Allez, on se réécoute Joe Jackson et on file au Rose Bonbon.
Le plus copieux. Sans problème, l’intégrale Blueberry, soit les 28 volumes des aventures du héros de Jean-Michel Charlier et Jean Giraud. Plus de 1400 pages de chevauchées et de coups de revolvers, pour une saga far-west indépassable chez Dargaud.
Vous avez aimé le dernier Blake et Mortimer, "Le bâton de Plutarque" , signé Sente et Juillard. Peut-être le meilleur album depuis la reprise de la série, il donne envie de retourner chez Jacobs. Et de se faire plaisir avec "Jacobs 329 dessins ", qui, de recherches en crayonnés, montre le maître à l’œuvre.
Enfin, le plus soigné, le plus culte pour cette année, c’est le "Krazy Kat " de George Herriman dont la maison d’édition " les Rêveurs " a entrepris d’éditer tout le travail. Le troisième volume porte sur les années 1935 à 1939.
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