Communions avec la nature !
Brassens chantait Auprès de mon chêne, je vivais heureux... Edouard Cortès a franchi le pas. Pour se remettre d’une méchante dépression, il a grimpé dans l’arbre, s’y est installé une gentille cabane très chic, avec terrasse et vue à 360° via d’élégantes baies vitrées.
La vie palpite, partout
Edouard Cortès y a passé quelques mois pendant lesquels sa famille venait le visiter régulièrement. Il s’est nourri de graines, de feuilles et de champignons, de bonne charcuterie aussi, mais surtout de la contemplation de la nature : les oiseaux, bien sûr – pigeons ramiers, geais, pics épeiche, loriots, mésanges et sitelles ; les coureurs des bois – sanglier solitaire, famille de cervidés, renards ; et les insectes, observés à la loupe sur les branches alentour.
Quand il est redescendu de son arbre, Edouard Cortès avait retrouvé la sérénité et le goût des autres. Il avait écrit aussi, trouvé de jolis mots pour raconter ce moment suspendu entre ciel et terre, sous les frondaisons. Un texte si beau qu’il a inspiré au dessinateur Dominique Mermoux une délicate mise en images. Des illustrations précises, à la beauté simple et aux couleurs chaudes, nous donnant à nous aussi, le temps de la lecture, le sentiment de nicher dans cette forêt éternelle.
Nous sommes en Périgord noir. Mais Edouard Cortès dit apprécier tout autant le souffle boréal des périodes glacières en forêt de Gérardmer, dans les Vosges, un peuple de cèdres régnant en majesté au sommet du Petit Luberon, ou le goût de savanes africaines avec les hauts pins parasols en forêt de Provence.
Par la force des arbres, dessiné par Dominique Mermoux, aux éditions Rue de Sèvres.
Le dessinateur jardinier
Bien connu des amateurs de bandes dessinées et d’albums pour enfants, Fred Bernard dit en préface de son Carnet d'un jardinier amoureux du vivant : "Aussi loin que ma mémoire me porte, j'ai toujours aimé observer et dessiner les animaux et les plantes". Jeune homme, ce petit-fils de vigneron bourguignon a même hésité à devenir vétérinaire.
Finalement, il a fait les beaux-arts. Revenu dans sa région depuis une demi-douzaine d’années, il s’occupe de son jardin autant qu’il dessine, et le dessine. D’où cette belle brassée de 200 images commentées, à la plume et à l’aquarelle, qu’il a attaquées pendant le confinement. Lui préfère dire, "le calfeutrage".
Fred Bernard, Carnet d’un jardinier amoureux du vivant, chez Albin Michel.
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