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BD, Bande dessinée. Un été en séries : "Sweet tooth" de Jeff Lemire, une histoire de virus

Tout l'été, "BD, bande dessinée" scanne les séries BD, qui font l'ADN du médium. Avec "Sweet tooth", le canadien Jeff Lemire envisage la vie après le virus.

Article rédigé par franceinfo, Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
CACHONS-NOUS DANS LES BOIS  ! (JEFF LEMIRE, URBAN COMICS / JEFF LEMIRE, URBAN COMICS / JEFF LEMIRE, URBAN COMICS /)

La série a pour titre Sweet tooth, en anglais dans le texte. Chez nous, on dit d’une personne gourmande en bonbons et chocolats qu’elle a le bec, plutôt que la dent sucrée. Pourtant, ici, pas de douceurs : au menu du jour, la peur, l’angoisse, la fuite, la mort.

L’enfant et la nature

Le canadien Jeff Lemire a commencé à dessiner son histoire en 2009. En cet été 2021, et alors que Netflix en propose une adaptation vidéo à grand renfort d’effets spéciaux, elle résonne de façon spectaculaire, puisqu’il y est question d’un virus qui nous condamnerait. Pas tous, évidemment.

Un groupe d’enfants résiste. Il faut dire qu’à l’image de Gus, le héros, ils ne sont pas tout à fait comme nous. Lui a des bois sur la tête. D’autres, des têtes de marmottes, de chiens ou d’oiseaux. On les appelle les hybrides.

Dans sa version comics, le feuilleton compte une quarantaine de chapitres. Un esprit New age s’en dégage. C’est d’abord un bon vieux road trip survivaliste, dans l’esprit du roman post-apocalyptique La Route de l’américain Cormac McCarthy. C’est aussi une fable sur le transhumanisme, une ode à la nature plutôt qu’à la technologie, où se confrontent la science et la foi, l’espoir et la finitude.

Sweet Tooth est un roman initiatique dont Jeff Lemire souhaitait qu’il fût accessible à n’importe quel enfant en plein questionnement, tout en ayant conscience que son style et la dureté des scènes ne le permettait pas. L’adaptation par Netflix lui permet de toucher plus de générations.

François Hercouët, l’éditeur français de Sweet tooth

Dessiné à coups de serpe, la mise en scène  dynamite une histoire qui résonne dans  une comptine enfantine : "Cerf, cerf, ouvre-moi ou le chasseur me tuera… lapin, lapin, entre et vient me serrer la main"...

Sweet tooth, quelque 800 pages rassemblées en 3 volumes chez Urban Comics.        

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