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BD bande dessinée. Trondheim autobio

Depuis 25 ans, Lewis Trondheim pratique l'autobiographie en bandes dessinées. Pour travailler son dessin et ne pas oublier les petits riens de la vie.

Article rédigé par franceinfo, Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
AUJOURD'HUI COMME HIER, LEWIS TRONDHEIM CAPTE LE TEMPS QUI PASSE (LEWIS TRONDHEIM, CORNELIUS / LEWIS TRONDHEIM, DELCOURT)

Les petits rien de la vie, un fil d'Ariane pour le dessinateur Lewis Trondheim et son autobiographie en BD depuis 25 ans.

Un oiseau de bon augure

Entre deux BD d’héroïc fantasy pour enfants, quelques scénarios plus adultes, des travaux collectifs et la reprise de son héros fétiche Lapinot, le stakhanoviste de la bande dessinée, Lewis Trondheim trouve encore le temps de se mettre en scène au quotidien. Trondheim fête en ce printemps 2018 les 25 ans de cette pratique d’autobiographie en images. Lui a choisi depuis toujours de s’affubler d’une tête d’oiseau. Trois plumes sur le haut du crâne, un bec crochu sous un front bombé, c’est tout à fait lui. Sans parler du regard du rapace qui peut en un instant fondre sur sa proie, mais qui finalement est toujours prêt à faire le zouave comme une perruche.

Il y a 25 ans, Lewis Trondheim révolutionnait le petit monde de la BD avec ses complices de l’Association. Sous le titre Approximativement, le livre qui réunissait les saynètes de l’époque reste un formidable témoignage du début des années 1990. Puis, constatant qu’il ne maîtrisait pas la mise en couleurs, Trondheim s’est lancé dans Les Petits riens. L’idée est de raconter en une page tous ces petites choses qu’on voit, qu’on remarque ou qu’on pense et que le plus souvent on oublie dans l’instant.

Je vois ça comme l’essence même de la vie. Je ne suis pas égocentrique. Je me moque principalement de moi, plus que je ne m’encense.

Lewis Trondheim

Encore faut-il savoir le raconter, et Trondheim n’a pas son pareil pour rendre ses petits plaisirs, ses craintes, ses étonnements intéressants pour autrui. Le 8e volume des Petits riens vient de paraitre aux éditions Delcourt. On y remarque que Trondheim nourrit beaucoup plus ses planches de décors fouillés : le souk de Fès, au Maroc ; les jardins luxuriants de l’île de la Réunion ; la vieille église d’Aubrac, dans l’Aveyron, ou encore un hôtel chic à San Diego, en Californie.

Tout est à sa place dans ce chaos exponentiel, c’est le titre de ces nouveaux Petits riens de Lewis Trondheim.  

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