BD, bande dessinée. Rock n' roll circus
Luz et "Vernon Subutex" de Virginie Despentes, Nicolas Pétrimaux et son "Il faut flinguer Ramirez", Katsuhiro Otomo avec "Akira"... Quand la BD la joue Rock, ça dépote !
Vernon Subutex, le roman, avait fait souffler l’esprit rock sur le monde des lettres. Adapté par Luz, les mots de Virginie Despentes ne perdent rien de leur fougue ni de leur rythme.
Luz renoue avec l'esprit rock
Sous le pinceau du dessinateur, le trait bouge frénétiquement. Mais au fait, qui est Vernon Subutex ?
Vernon Subutex, c’est assez simple. Déjà, c’est un type qui ne se lave pas forcément les cheveux tous les jours. Il est disquaire, il écoute de la musique, il a les oreilles généreuses. Il est rock n’roll, donc il a de grosses rouflaquettes. Il est assez beau gosse, il a des yeux clairs. Une tête d’adolescent, mais d’adolescent qui a 40 ans.
Luz
Ainsi parle Luz, s’enregistrant seul devant sa page pour la leçon de dessin qu’il réalise pour France Inter.
Les gestes barrières, Subutex n’en aurait que faire
Jeté à la rue, il zone d’hébergements de fortune en squats de passage. Plus dure est la chute, plus fournie est la galerie de portraits qui donne à Luz la possibilité de renouer avec sa passion pour la caricature, la musique et les décors urbains.
Vernon Subutex, un premier tome de 300 pages, aux éditions Albin Michel.
La chance de l'innocent
C’est une autre sorte de rock que nous joue Nicolas Pétrimaux. Lui a été nourri aux séries télé des années 1980, au cinoche hollywoodien de Top gun et aux jeux vidéo du style Grand Theft auto. Le premier volume de Il faut flinguer Ramirez avait surpris les lecteurs par sa folie furieuse et meurtrière, son hyperréalisme de comic book déjanté.
Dans le tome 2, on retrouve notre héros muet et ahuri, où on l’avait laissé, échappant toujours par miracle aux tueurs qui n’ont pas encore compris qu’ils se trompaient de cible.
Il faut flinguer Ramirez, Acte 2, Nicolas Pétrimaux, Glénat
Tous les 15 jours, Jean-Christophe Ogier accueille ici la chronique "Info manga" de Lætitia de Germon de la rédaction de franceinfo.fr. Pour vous guider parmi les nombreuses parutions, Lætitia vous livre sa sélection et ses coups de cœur.
Akira, de Katsuhiro Otomo, pionnier du manga
En 1990, l’éditeur Jacques Glénat est obligé de se justifier quand il commence à publier une BD japonaise – on ne parle pas encore de manga. Avec ses milliers de pages étourdissantes, ses rugissantes courses poursuites à moto, ses architectures de mégalopoles futuristes, Akira est jugé trop violent. Aujourd’hui, plus personne n’en doute : Katsuhiro Otomo est un maître du 9e art et Akira, un chef-d’œuvre.
En cadeau pour les fêtes, un très beau coffret regroupant les 6 volumes de l’intégrale et Akira Club, les coulisses de la série commentées par le maître en personne, aux éditions Glénat.
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