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BD, bande dessinée. Philo dans l'eau

Quand Charles Berberian illustre les éditoriaux de Philosophie Magazine, il tourne en rond sur un glaçon. Humour grinçant, assurément.

Radio France
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DERIVONS, DERIVONS, IL EN RESTERA TOUJOURS QUELQUE CHOSE. (CHARLES BERBERIAN / HACHETTE)

Bédéphilosophiquement vôtre

Pour celles et ceux qui ont sué sang et eau sur leurs copies – c’était mercredi, voici de quoi faire passer le stress de la philosophie. Le dessinateur Charles Berberian vient de compiler les strips, les histoires courtes qu’il réalise chaque mois pour le mensuel Philosophie magazine.

(Petit Traité de Philosophie) À la Dérive met en scène deux protagonistes : un ours polaire débonnaire - quoique - et un pingouin égocentrique - dans le genre, on ne fait pas pire. Et une poignée de figurants : les poissons qui passent non loin du bout de banquise, et qui finissent toujours dans le bec de l’oiseau pas manchot.

C’est toujours expéditif. Et toujours suivi d’un aphorisme philosophique. Par exemple de Jürgen Habermas quand il dit : "s’il ne reste aucun frisson, l’horreur reviendra". A méditer.

J'aime les colères du pingouin. L'ours passe son temps à somnoler. Inconscient de son sort, le poisson souhaite bon appétit à son tortionnaire. Je suis un peu tout cela à la fois.

Charles Berberian

Pour cette expérience du format court, Berberian revendique l’influence de l’Américain Charles Schultz, le créateur des Peanuts et de Snoopy. On pense fortement aussi au Baron noir de Got et Pétillon.

(Petit Traité de Philosophie) À la Dérive, aux éditions Hachette.

INFO MANGA (FRANCEINFO)

Our summer holiday de Kaori Ozaki, chez Delcourt/Tonkam

OUR SUMMER HOLIDAY (KAMI-SAMA GA USO O TSUKU) (© KAORI OZAKI / KODANSHA LTD. / DELCOURT-TONKAM)

Natsuru, 11 ans, est la star de son collège et jeune espoir du football. Après avoir refusé des chocolats offerts par une fille de sa classe, il se retrouve mis à l'écart. Il n'est pas le seul dans ce cas-là. Rio, une autre fille de sa classe est, elle, rejetée à cause de sa très grande taille. Les hasards de la vie vont les rapprocher petit à petit et Natsuru va découvrir le lourd secret de Rio.

Au-delà du thème de la différence et de rejet des autres, Kaori Ozaki aborde celui de l’abandon familial et de la trahison des parents vis-à-vis des enfants. Ces sujets sont traités avec sensibilité et pudeur. La mangaka nous livre un récit émouvant, plein de délicatesse où l'on s'attache très vite aux personnages. Le dessin fin, clair, et les décors soignés, nous plongent dans la délicatesse de l'été et ces moment inoubliables que vont vivre les deux enfants.

Lire un extrait de Our summer holiday

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