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BD, bande dessinée. Le dernier "Lastman

Balack, Michaël Sanlaville et Bastien Vivès mettent un point final à l’aventure Lastman. 450 000 lecteurs ont été conquis par ce manga à la française, histoire d'univers parrallèles et d'intitiation adolescente. 

Radio France
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LASTMAN, UNE NOUVELLE MYTHOLOGIE (BALAK, SANLAVILLE, VIVES, CASTERMAN)

Il y a 7 ans, le pari semblait osé. Le public, d’ailleurs, ne fut pas au rendez-vous des premiers épisodes. Mais l’éditeur Casterman n’a pas laissé tomber le projet porté par les trois copains formés à l’école d’animation des Gobelins.

L’aventure Lastman

Ce sont 12 volumes réalisés au rythme de 20 pages par semaine. Couronné à Angoulême par le prix de la série, Lastman est une histoire qui bascule régulièrement d’un univers merveilleux à celui d’une société proche de la nôtre. Ici et là, il est question de luttes de pouvoir, de combats plus ou moins chevaleresques et surtout de l’initiation d’un jeune adolescent. La BD a donné lieu à une déclinaison en dessin animé sur France 4 et à un jeu vidéo : Lastfight.

À l’heure des bilans, Michaël Sanlaville et Bastien Vivès relativisent l’idée de départ, quand il était question de faire un "manga à la française". Le format est là, le choix du noir et blanc aussi, mais ça ne fait pas tout.

On a fait de la BD française en se servant de la forme de la BD japonaise. On a pris le risque de se lancer dans ce format-là, nous, trentenaires ayant enfin digéré cette culture héritée du club Dorothée et des mangas qu’on a bouffés quand on était gamins.

Michaël Sanlaville

Ce qu’on allait chercher du côté de l’Asie, c’est de l’action et du rythme. Après, il y a quand même des sujets bien franchouillards comme les rapports mère-fils, jamais abordés dans les mangas. On s’en est rendus compte quand on a tenté d’exporter Lastman au Japon. Ça n’a pas marché, car ils ne savaient pas dans quelle case le mettre.

Bastien Vivès

Pour le dessinateur Balak, en charge de la mise en scène de ces quelque 2000 pages, le plus important est d’avoir donné vie à des personnages désormais inscrits dans l’imaginaire des lecteurs.

Il n’y a rien et, tout à coup, il y a Adrian, Richard, Marianne, des personnages qui prennent de la place dans la vie des gens. Et quand il leur arrive une merde, les gens pleurent et sont en colère. C’est beaucoup de fierté.

Balak

Pour un dernier voyage à la vallée des rois, Lastman volume 12, aux éditions Casterman.

INFO MANGA (FRANCEINFO)

Tous les 15 jours, Jean-Christophe Ogier accueille ici la chronique "Info manga" de Lætitia de Germon de la rédaction de franceinfo.fr. Pour vous guider parmi les nombreuses parutions, Lætitia vous livre sa sélection et ses coups de cœur.

Valkyrie Apocalypse de Shinya Umemura (scénario), Ajichika (dessins), Takumi Fukui (story-board), chez Ki-oon

Valkyrie Apocalypse (© by Ajichika / AJI Chika / Tokuma Shoten / Ki-oon)

Guerres incessantes, pollution à outrance, ce que les humains font de la Terre ne plaît pas du tout aux dieux. Ils ont donc décidé à l’unanimité d’anéantir l’humanité en déclenchant l’apocalypse ! Un avis que ne partagent pas les Valkyries. Ces guerrières chargées de guider les âmes des morts vers le Walhalla vont donc proposer un affrontement ultime entre 13 divinités et 13 champions de l'humanité.

Les plus célèbres héros de notre passé feront-ils le poids face à Zeus, Belzébuth ou Shiva ? Ne cherchez pas ici de la douceur. Valkyrie Apocalypse est un manga d'action, spectaculaire, dont les personnages ont des pouvoirs démesurés. Si le scénario ne fait pas dans la dentelle, les dessins eux sont très détaillés et très dynamiques. Un peu d'histoire quand même au milieu des combats. Les mythes des dieux et des guerriers humains sont développés, cela permet de mieux les cerner et les comprendre.

Valkyrie Apocalypse s'est classé dans le top des meilleurs mangas au Japon.  

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