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Des technologies utilisent l'IA pour faire revivre les défunts de façon virtuelle

En cette période de la Toussaint où les catholiques fêtent les morts, focus sur ces applications qui se revendiquent de la "grief tech" ou "technologie au service du deuil". La plupart s’appuient sur l’intelligence artificielle pour interagir d’une façon ou d’une autre avec un proche disparu.
Article rédigé par franceinfo - Anicet Mbida
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La "grief tech", ou technologie au service du deuil en français, se développe et propose notamment de cloner la personnalité d'une personne décédée. Photo d'illustration (YUUJI / E+ / GETTY IMAGES)

Cela peut se faire par simple échange de messages comme si l’on discutait avec une sorte de ChatGPT, mais qui aurait la même personnalité que le défunt. Donc il pourra répondre à des questions, raconter des anecdotes personnelles… Certains outils vont même très loin dans le réalisme. On se retrouve alors face à un véritable clone virtuel en images de synthèse qui répond avec la même voix et les mêmes intonations que la personne décédée. Les applications s’appellent HereAfter, StoryFile ou Re-Memory. Il y en a de plus en plus.

Pour cloner la personnalité de celui qui a disparu, ces outils s’y prennent de plusieurs manières. Soit c’est la famille ou les proches qui nourrissent une intelligence artificielle avec un maximum d’informations. Soit on les donne soi-même de son vivant. Le système fait alors une série d’interviews en posant des questions sur ses souvenirs de vacances, sur les frères et sœurs, ses amis, et cetera. Cela permet de créer le clone le plus réaliste possible.

Les questions éthiques sont nombreuses

Mais attention, ce n’est pas magique. Si on lui pose une question à laquelle il n’a pas de réponse, au mieux, il s’en tirera avec une pirouette, au pire, on aura droit au classique "Je n’ai pas bien compris. Est-ce que vous pouvez reformuler ?". Enfin, ce n’est pas gratuit. Si on ne paie plus l’abonnement, le double virtuel disparaît définitivement.

D’un côté, on pourrait voir ces technologies comme une version améliorée des pages Facebook commémoratives. Mais se pose aussi la question du consentement quand le clone virtuel est réalisé par des proches et la question de la vie privée, quand on donne soi-même accès à ses informations personnelles, et qu'on n’a aucun contrôle sur la façon dont elles seront exploitées quand on ne sera plus là. Et puis, quel sera l’impact à long terme sur ceux qui restent, s’ils peuvent interagir à l’infini avec une personne décédée ? Autant de questions que posent ces technologies au service du deuil.

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