Cambriolages : bientôt des caméras de surveillance actives et capables de riposter ?
La première caméra du genre s’appelle la PaintCam Eve. Elle vient d’être annoncée par la start-up slovène OZ-IT. C'est une caméra motorisée qui peut pointer dans tous les sens. Elle est capable de détecter les mouvements, d’identifier les indésirables par reconnaissance faciale, de jour comme de nuit, jusque-là, rien de nouveau. La différence est que dès que cette caméra repère un intrus, elle commence par lui diffuser un avertissement : "Vous avez été identifié comme une personne non autorisée. Vous avez cinq secondes pour quitter les lieux ! Cinq, quatre, trois…"
Et ce n'est pas tout. Si la personne refuse d’obtempérer, la caméra peut lui tirer dessus. Non pas avec une arme à feu, mais avec des boules de peinture indélébiles, pour la marquer, ou bien avec des billes lacrymogènes pour la faire fuir. Donc, non seulement la caméra surveille, mais elle peut aussi contre-attaquer.
Paranoïa ambiante
La légalité de ce type d’appareil n’est pas très claire. On n’a pas encore tous les détails (la caméra a été annoncée mardi 23 avril). Mais le doute est justifié : on pourrait blesser quelqu’un et si l’un des projectiles arrive dans l’œil, par exemple, on serait pleinement responsable, même si l’on a affaire à un criminel. On le rappelle : on n’a pas le droit de se faire justice soi-même.
Et s'il s'agit d'un membre de la famille ou d'un ami non reconnu, heureusement, le cas de figure est prévu. Le dispositif prévoit d'envoyer une alerte sur son téléphone, pour que l'on puisse choisir d’autoriser la personne ou pas. En revanche, on ne sait pas s’il faudra le faire dans les cinq secondes pour éviter qu’il se fasse cribler de peinture ! Encore une fois, tous les détails ne psont pas connus.
En fait, cette caméra est surtout symptomatique de la paranoïa actuelle. On s’enferme, chacun dans son petit fort. Et on traite tous ceux qui s’approchent comme des criminels potentiels. Finalement, cette technologie ne fait qu’alimenter cette culture de la peur et de la méfiance. Mais cette fois, sous couvert d’un algorithme de reconnaissance faciale.
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