Paparazzi et mauvaise presse
Ciel, la future Reine enlève le haut. A ce
train-là, pour ne pas dire arrière-train, tous les joyaux de la famille royale
d'Angleterre vont nous être familiers.
Alors, bien sûr, la
monarchie britannique se drape dans sa dignité. Elle accuse les satanés
paparazzi d'avoir violé le gentleman's agreement qu'elle
avait conclu avec eux depuis la mort tragique de Lady Di il y a tout juste 15
ans. Une sorte d'accord tacite garantissant aux héritiers du trône une royale
tranquillité à l'abri des téléobjectifs.
Diana,
par exemple, a bien plus souffert du désamour de son mari et du palais que de la
presse à scandale qu'elle manipulait à plaisir.
Là où le bât blesse,
c'est que ce "gentleman's agreement" était un chef d'œuvre d'hypocrisie. Diana,
par exemple, a bien plus souffert du désamour de son mari et du palais que de la
presse à scandale qu'elle manipulait à plaisir. Et les photographes sont moins
directement responsables de son accident de Mercédès que le taux d'alcoolémie
de son chauffeur ce soir-là.
De même pourra-t-on
objecter à la très jolie duchesse Kate que si elle a bien raison de vouloir
préserver l'intimité de son anatomie ainsi que son plus élémentaire droit à
l'image, cela relève du vœu pieu ou de la quadrature du cercle quand on s'est
mariée devant deux milliards de téléspectateurs. Enfin, on notera que les
photos en question n'ont vraiment rien de sulfureux. A la limite, c'est
précisément l'action en justice engagée contre le magazine Closer qui leur
confère le caractère automatiquement scandaleux de toute chose sur le point
d'être censurée.
Bref, beaucoup de
bruit pour pas grand-chose. Comme le disait une autre princesse très
photographiée, Grace de Monaco, à propos des paparazzi : "il est
inutile de s'en inquiéter puisque ca va forcément empirer."
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