Mauvaise passe mauvaise presse
Dans les hebdos, on y va au mortier. L'Express parle des "cocus de Hollande", Le Point s'interroge : "On se
réveille ?", le Nouvel Obs s'amuse de la "Guerre des dames"
entre Royal et Trierweiler. Dans les quotidiens, les éditorialistes sortent la
baïonnette pour dénoncer la torpeur, l'inaction, les contradictions ou même
l'amateurisme du nouveau pouvoir. Enfin dans les radios et télévisions, c'est
le débarquement des déçus, des mécontents et des impatients avec en première
ligne Noël Mamère et Jean-Luc Mélenchon appuyés par les micros-trottoirs d'électeurs
grognons et de syndicalistes virulents.
Ouvrir un journal papier ou écouter un journal radio, c'est
s'offrir un inventaire "à la Prévert" de ce que Hollande devrait
faire, de ce qu'il a oublié de faire ou de ce qu'il n'aurait jamais dû faire.
Tout ça pour dire que, finalement le président socialiste
n'est pas et ne sera pas mieux loti dans les médias que ne l'a été son
prédécesseur. Car ce n'est pas une affaire d'étiquette ou d'idéologie. C'est
une affaire de balancier, d'équilibre des pouvoirs. Par définition et par
fonction, les journalistes constituent un contre-pouvoir généralement plus critique
avec ceux qui gouvernent qu'avec ceux qui s'opposent.
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