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Lettre à Monsieur Sapin

A première vue Patrice Bertin Du lundi au vendredi à 20h10 et 21h 55

A première vue, en cette période de l'année, c'est au père Noël que l'on écrit lorsqu'on est jeune, ou un peu naïf, ou les deux. Mais il paraît que les temps sont tellement durs que la boîte aux lettres du barbu au manteau rouge est pleine à craquer. D'où la tentation d'écrire à quelqu'un qui, compte tenu de son patronyme, ne peut être que son premier adjoint pour Noël... J'ai nommé Monsieur Sapin, Michel de son prénom.

franceinfo

Radio France

Publié le 23/12/2013 12:29 Mis à jour le 09/05/2014 23:31

Temps de lecture : 1min

Voici ma
lettre au père Sapin.

Cher monsieur le
ministre du Travail. Ayant depuis très longtemps trouvé un emploi dans l'une
des plus belles entreprises du pays, Radio France, ce n'est évidemment pas
pour moi que je demande des cadeaux mais pour les jeunes générations dont François Hollande a fait sa priorité et qui galèrent comme jamais pour trouver un job. Pour
ceux, plus âgés qui ont perdu le leur et pour tous ceux qui rament en bossant
pour pas grand chose.

Quelque chose me
dit, cher Monsieur Sapin que vous parlez vrai et juste. Vos interviews
télévisées donnent de vous l'image d'un homme carré au visage rond, au regard
malin cerclé de fines lunettes. Même si ce n'est qu'une illusion vous paraissez
plus pragmatique que socialiste ce qui peut être explique pourquoi au dernier
sondage vous gagnez 5 points d'opinions favorables, à 27%, loin devant le chef
de l'état.

Lutter sans relâche contre le sous-emploi

Voilà qui
m'autorise, cher Mr Sapin à vous demander de lutter sans relâche contre le sous-emploi et la sur-fiscalité, autrement dit le chômage et l'impôt qui sont à ce
jour les deux mamelles de la France. 11% de chômage en général et 25% de
chômage des jeunes, c'est proprement intolérable.

S'il vous plaît,
faites nous redécouvrir la "valeur travail" qui a disparu en France, mais qui est l'essence même de la réussite sociale et le plus sûr moyen de
lutter contre l'exclusion. Il faut assouplir, valoriser, partager et rémunérer
le travail. Bien sûr, c'est demander l'impossible dans le discours dominant,
mais Noël est fait pour cela. Un Noël, Monsieur Sapin, que nous vous souhaitons
joyeux.