Les confiseurs de l'UMP
Avec les mêmes candidats ? P'tet ben que oui, p'tet ben que non. Avec d'autres prétendants ? P'tet ben que oui, p'tet ben que non. En attendant, on va donc nous faire le coup de la trêve des confiseurs, du "ni-ni", ni vainqueur ni vaincu, et du "ce qui nous rassemble est infiniment plus fort que ce qui nous divise ."
Mouais. Il n'empêche
qu'il y a désormais à l'UMP autant de cadavres que de placards et que la tâche
sera malaisée quand il faudra les en faire sortir. Il y a des blessés aussi.
Messieurs Copé et Fillon dont les capacités à être des hommes d'Etat et à
penser à autre chose qu'à leur propre ambition se sont autodétruites. M. Juppé
dont les talents de casque bleu ont fait long feu. M. Sarkozy dont l'autorité
sur ses anciennes troupes ressemble désormais à celle d'un "tigre de
papier" et dont les amis les plus proches se sont entredéchirés comme de
vulgaires hooligans au sortir du stade.
Les blasés diront
que le pire a quand même été évité car l'UMP n'a finalement pas implosé. Les
casuistes qui excusent l'acte sur l'intention, diront qu'un parti crée pour
Chirac puis retouché aux mesures de Sarkozy ne pouvait pas faire l'économie
d'une crise non de croissance mais de décroissance. Enfin, les cyniques
analyseront les termes de l'accord conclu comme les prémisses d'une prochaine
guerre annoncée, comme le traité de Versailles portait les germes des conflits
à venir.
Bien sûr, quand il
faudra réenclencher la machine à voter en septembre prochain, ce sera
extraordinairement difficile. Comme aurait pu dire Churchill: à l'UMP, "ce n'est pas la fin. Ni même le commencement de la fin. C'est la fin du
commencement. "
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