Les bons et les mauvais
Comme disait le pianiste et chef d'orchestre Duke Ellington, "il n'y a que deux sortes de musique : la bonne et la mauvaise".
S'agissant de la prestigieuse profession d'avocat, on serait tenté de dire
aussi qu'il y a les bons et les mauvais.
De maitre Verges, aujourd'hui vedette de librairie avec son
autobiographie intitulée "de mon propre aveu", on dira qu'il fait
partie de la seconde catégorie. La façon dont il se raconte et se voit comme un
homme au moins aussi important que des personnages historiques tels que De
Gaulle, Che Guevara, Castro, Mao, Ghandi, Nasser ou Pol Pot rappelle la vanité
narcissique avec laquelle il perdait presque tous ses procès en pratiquant
l'injure et la provocation, ce qu'il appelait la "stratégie de la
rupture".
De maitre Metzner, on dira qu'il fut son contraire exact. Un
bon avocat. Au sens ou il s'occupait uniquement de défendre son client et non
de mettre en valeur son propre égo. Au sens ou la procédure pénale, ses lacunes
et subtilités lui paraissaient bien plus efficaces que les effets de manche
ridicules ou les interviews sulfureuses devant les salles d'audience qu'il ne
pratiquait, lui, qu'avec parcimonie.
Enfin du suicide, on dira qu'il est une des activités
humaines les plus mystérieuses, douloureuses et terrifiantes. Chaque année en
France, on compte 12.000 suicides avérés plus 180.000 tentatives sans compter
celles qui sont maquillées en accidents. Peut-être ne saura-t-on jamais de
façon précise le comment et le pourquoi du passage à l'acte d'Olivier Metzner.
On se contentera de plaider pour lui, comme pour tous les suicidés, les... "circonstances atténuantes".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.