Avec lui, on arrive à l’heure à l’entraînement. On ne rigolepas avec l’hygiène de vie. On a même un plan de jeu qu’on accepte et qu’on applique. Bref, le "manager winner" devenu coach des Bleusdevrait resserrer les boulons dans lequel son prédécesseur Lièvremont avaitlaissé du jeu. C’est d’ailleurs le seul jeu qu’il avait vraiment installé. Or donc, dans son premier groupe de 30 joueurs pour letournoi des VI nations, Saint-André appelle trois novices : Debaty, Maestri etFofana ; rappelle cinq redoublants : Beauxis, Poitrenaud, Nyanga, Malzieu etDavid ; et laisse sur la touche deux poids lourds : Nallet et Bastareaud.De ce groupe sans surprise à forte ossature toulousaine, onespère un miracle. Pas forcément le retour du "french flair", portédisparu depuis des lustres. Mais plutôt l’apparition d’une rigueurprofessionnelle et d’un souci du détail technique qui faisaient déjà défautsous Laporte.Alors, prions ensemble avec Saint-André.Saint-André qui êtes aux cieux de l’ovalie, faites quel’autorité soit rétablie dans le vestiaire. Faites que les centres jouent aucentre, les ailiers à l’aile et les demis de mêlée à la mêlée. Faites que le XVde France sache accomplir deux choses à la fois : défendre et attaquer.Faites que remporter trois matchs de suite ne relève plus de l’exploit. Faitesque la communication avec la presse ne soit plus infantile. En un mot, faites votrejob et que votre règne arrive. Ainsi soit-il.