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La colère française

A première vue, point n'est besoin d'attendre l'hypothétique relance, la problématique croissance ou la fantomatique inversion des courbes du chômage promises par le pouvoir pour pointer du doigt le pire échec du Président Hollande dont on voit mal comment il pourrait le réparer : la France est un pays divisé en clans, en factions, en tendance, un pays crispé, tendu, au bord de la crise de nerfs.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Peut-être est-ce une tendance naturellement frondeuse de
l'âme hexagonale mais depuis quelques mois on atteint des sommets. Plus rien ne
se passe sans drame ou psychodrame.

L'affaire des Roms avec son apogée
Léonarda, l'affaire Cahuzac et la pitrerie des lois sur la transparence, les
mensonges et reculades sur les impôts, la guerre de l'écotaxe, les
licenciements ou dégraissages massifs, les images très pénibles diffusées à la
télé d'affrontements entre travailleurs de la même entreprise, les injures
quotidiennes proférées par Mélenchon contre le pouvoir, les stériles
provocations des Verts dont un sondage indique que les Français ne veulent plus
au gouvernement, les peaux de bananes placées devant les pompes de Manuel Valls
par ses collègues du gouvernement dont le chef cherche toujours son autorité
comme un myope qui a égaré ses lunettes, la baffe de Brignoles ou la
pantalonnade des primaires socialistes de Marseille.

C'est tellement gros qu'on pourrait en sourire. Sauf que.
Sauf que dans une note confidentielle rédigée par le ministère de l'intérieur à
partir des rapports des préfets, il est fait mention d'une exaspération
grandissante des Français dont la colère serait fondée sur trois axes : le
matraquage fiscal, l'insécurité et au final un sentiment d'abandon. Le comble
pour un pouvoir qui se voulait généreux et dont le ^président avait promis un
pays apaisé, réconcilié et décrispé.

Mais il n'était alors que candidat.

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