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Fin de campagne

A première vue, si la campagne du premier tour qui se termine ce soir a déçu beaucoup d’observateurs ou de commentateurs, si le double risque du désintérêt civique et de l’abstention est dénoncé par la plupart des états majors, si le débat n’a pas dupliqué la ferveur enregistrée en 2007, l’offre politique proposée aux électeurs aura quand même ratissé très large. Et la dernière ligne droite, placée sous le signe de l’égalité médiatique chronométrique entre les dix candidats, aura permis au peuple souverain de faire plus ample connaissance avec les plus petits d’entre eux.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Franceinfo (Franceinfo)

 

Impossible d’avoir
échappé à la pugnace Arthaud, au sympathique Poutou, à la déroutante Joly, au
virulent Dupont Aignan et au spatial Cheminade. Difficile de prétendre qu’il
n’y en avait pas pour tous les gouts. Sauf qu’une présidentielle n’est pas une
affaire de gout. Et on en arrive aux cinq candidats les plus sérieux, ceux
atteignent ou dépassent la barre des 10%.

Leurs discours,
parfois en plein air, souvent grandiloquents, auront rythmé cette étrange
campagne, tantôt mollassonne et parfois survoltée. Avec des marqueurs
idéologiques très précis. Pour Sarkozy, la nation. Pour Hollande, la
République. Pour Le Pen, la patrie. Pour Mélenchon, le peuple. Et pour Bayrou,
la morale.

En revanche, rien ou
pas grand chose sur la crise. On aura cité De Gaulle, Mitterrand, Blum ou
Mendès. On aura convoqué Malaparte, Camus, Péguy ou Victor Hugo. Mais de la
crise financière, de Moody’s, de Fitch et Standard & Poors, on aura peu ou
pas parlé.

 

Comme l’a si bien
remarqué la presse anglo-saxonne, les Français auront eu droit à « une
campagne de déni ». La crise est restée planquée sous le tapis. Le temps
d’un scrutin, l’hexagone s’est offert le luxe d’oublier les vrais problèmes.
Ils ont été noyés sous un tsunami de slogans racoleurs. La crise, on n’en parle
plus jusqu’au 6 mai. Le 7 mai, ce sera une autre histoire…    

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