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Et s'il revenait ?

A première vue, si c'était un film fondé sur une légende urbaine, il pourrait s'appeler " Sarko II, le retour ". Le retour de Nicolas Sarkozy qui pourrait se représenter en 2017 à l'élection présidentielle. Le bruit en court en ville. Surtout depuis trois jours. Depuis que son ancien ministre des affaires étrangères et gourou de l'UMP canal historique, Alain Juppé a déclaré qu'il sentait que " Sarko en avait envie."
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Il se chuchote aussi que le Président Hollande en est également persuadé et qu'il se prépare déjà pour l'hypothèse d'un match retour qui, sur le papier ne manquerait pas de piquant. Ni de suspense si l'on en croit les sondages de popularité respectifs des deux rivaux. Rien de tel que le pouvoir pour vous fragiliser. Rien de tel qu'une bonne traversée du désert pour vous booster.

Or Sarko s'ennuie. Et neuf mois après son départ de l'Elysée, le temps d'une gestation, beaucoup de ses proches admettent que son nouveau statut de conférencier itinérant international va bientôt le bassiner si ce n'est déjà fait.

Il y a aussi bien sur la fibre politique qui toujours l'anime. La soif de revanche personnelle dans le cas fort probable ou Hollande se représenterait. Le boulevard qui semble s'ouvrir devant lui quand on voit dans quel misérable état la droite a été mise par la guerre de succession Fillon-Copé dont on aurait tort de penser qu'elle est terminée. Enfin et surtout, il y a chez Sarkozy le sentiment qu'il n'a pas eu le temps d'aller au bout de ses idées, de ses réformes et qu'il peut encore et toujours servir son pays surtout si la crise continue de s'aggraver.

Le ballet des personnalités politiques reçues plus ou moins discrètement dans les bureaux sarkoziens de la rue de Miromesnil attestent en tout cas que le cordon ombilical entre l'ancien Président et l'ambition politique n'a pas été coupé. On dit qu'il consulte toujours son conseiller Patrick Buisson, lequel en bon maurrassien lui aura sans doute rappelé l'une des plus célères maximes de son maitre à penser : " Le désespoir en politique est une sottise absolue ".   

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