ça va comme un lundi
A première vue, on a drôlement la mémoire courte. Et tout plein de choses ou de personnages qu’on croyait passés de mode ou qu’on avait simplement oubliés reviennent brusquement nous hanter.
Comme Carlos, le terroriste récemment starisé par le cinéma. On croyait qu’il avait réglé sa dette à la justice. Erreur. Le revoilà jugé à Paris pour la vague d’attentats des années 82-83 qui avaient fait 11 morts et 150 blessés dans l’hexagone.
Comme l’austérité. On croyait ce mot devenu tabou, rayé des discours et disparu des radars politiques. Que nenni. Par la force des choses et par la faiblesse des Grecs, des mesures d’économie draconiennes ont été annoncées à midi. Le « dépenser moins pour gouverner mieux » de Fillon rappelle forcément les plans de rigueur de ses lointains prédécesseurs, Raymond Barre sous Giscard et Laurent Fabius sous Mitterrand. La rigueur, c’est comme le naturel, chassez la, elle revient au galop et ce sont toujours les mêmes qui paient.
Enfin, dans cette étonnante séquence rétro, voici deux inoxydables de la vie publique qui refont le buzz. Le "Che" et VGE. Le" Che", Chevènement s’est amusé à gâcher le weekend patelin de François Hollande à la Foire du Livre de Brive en annonçant sa candidature à la présidentielle. Cauchemar assuré au PS grâce à ce sauvageon de 72 ans qui ressemble à un croisement entre Montebourg, Valls et Dupont-Aignan, une synthèse improbable entre le socialisme, le patriotisme, la démondialisation, le souverainisme et l’orthodoxie néo-sécuritaire.
Quant à Giscard, impayable comme la dette grecque, il a regretté de n’avoir pas trente ans de moins pour présenter lui aussi sa candidature. Mais ca au moins à la différence de l’austérité, on sait qu’on y échappera. Allez, ca va comme un lundi, mais finalement, ca pourrait être pire…
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