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Shakespeare, héros de "Will le Magnifique" de Stephen Greenblatt

Des idées de cadeaux pour les fêtes, avec par exemple, "Will le Magnifique" vous saurez qui est Shakespeare, vous aurez envie de lire ou relire Shakespeare. Et aussi les autres choix de nos libraires, "Joujou" d'Eve de Castro, et "Maître des illusions" de Dona Tart.
Article rédigé par Valérie Expert
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Shakespeare vs le joujou © Flammarion/Robert Laffont)

 

Trois livres choisis par nos libraires, Stanislas Rigot de la Librairie Lamartine et Gérard Collard de La griffe noire. Comme chaque semaine, des livres sélectionnés et défendus avec fougue et passion. 

Will le Magnifique de Stephen Greenblatt – Ed Flammarion  Qui était Shakespeare ? De l'homme, rien ou presque n'a survécu. Seule l'œuvre a traversé les siècles. Se pourrait-il qu'elle éclaire une partie de ce mystère que le dramaturge semble avoir délibérément entretenu ? Stephen Greenblatt le croit. Et avec sa tranquille érudition nous en offre une lecture passionnante, la confrontant à l'histoire du XVIe siècle élisabéthain et aux plus récentes découvertes. La voix de Shakespeare est alors si présente, l'Angleterre décrite si vivante qu'elles donnent à l'ouvrage une saveur d'autobiographie. Le monde dans lequel le dramaturge a grandi revit sous nos yeux, les rites et les traditions, les travaux des jours et des saisons, les expériences sensorielles et émotionnelles. On découvre avec étonnement comment s'est forgé l'imaginaire de l'artiste, de quels souvenirs son œuvre est pétrie, quelles associations d'idées sont à l'origine d'un vers ou d'une scène, comment cet homme, qui a fui sa province natale et le métier de gantier qui lui était promis, a transformé sa vie, sans appui ni héritage, en une incroyable success story. Mais le portrait serait incomplet s'il n'avait pour toile de fond l'Angleterre elle-même, Londres et sa prodigieuse vitalité, cœur d'une nation déchirée par les persécutions religieuses et sur le point de basculer du Moyen Âge vers les Temps modernes, dans cette Renaissance foisonnante que Stephen Greenblatt - les lecteurs de Quattrocento le savent - raconte mieux que personne.

 Joujou ** d'Eve de Castro ed. Robert Laffont L'incroyable et formidable vie de Joujou, jouet humain. Le nouveau grand roman d'Eve de Castro.**

 

Russie polonaise, 1741. Tombée dans la misère, la comtesse Boruwlaska vend son fils à une amie fortunée.

Comme jouet humain.

À neuf ans, Joseph a la taille d'un enfant à la naissance. Idéalement proportionné, les traits fins, ravissant. C'est une « réduction humaine », un lilliputien. Doué d'une intelligence exceptionnelle.

Un monstre parfait.

Le sort qui l'attend est celui d'un animal de compagnie ou d'une bête de foire. « Joujou » va vivre quatre-vingt-dix-huit ans à cheval entre les fastes de l'Ancien Régime et les débuts de la révolution industrielle, jouer du violon pour des rois et pour des putains, séduire des femmes, sillonner l'Europe à feu et à sang, exciter la convoitise des savants, devenir une légende.

  (© Pocket)
 

Maître des illusions  de Dona Tartt – Ed Pocket  

Fuyant sa Californie natale, bourse en poche, Richard doit son entrée à l'université de Hampden, dans le Vermont, à son opportunisme bien plus qu'à son talent. Prêt à tout pour arriver haut, et vite, le voilà introduit dans la classe du professeur Julian, vouée à l'étude des Anciens, grecs et latins. Bastion de savoir et de snobisme, la petite communauté vit en vase clos, avec deux mots d'ordre : discipline et secret.

Très vite, Richard devine sous le vernis des apparences une tache indélébile, du rouge le plus sombre. Tout ici n'est que vice, secret, trahison, manipulation...

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