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Accusation de "cabinet noir" : François Fillon est "dans une dérive mortifère pour son parti", selon le porte-parole d'Emmanuel Macron

Samedi, sur franceinfo, Christophe Castaner, porte-parole d'Emmanuel Macron, a qualifié les accusations de "cabinet noir à l'Élysée", lancées par François Fillon, de "pathétiques".

Article rédigé par franceinfo
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Christophe Castanner, porte-parole d'Emmanuel Macron. (FRANCEINFO)

Invité à franceinfo samedi 8 avril, Christophe Castaner, député des Alpes-de-Haute-Provence et porte-parole d'Emmanuel Macron, a qualifié les accusations de "cabinet noir à l'Élysée" , lancées par François Fillon, de "pathétiques". Sur France Inter jeudi, le candidat de la droite a notamment expliqué qu'il avait "les dates, les jours, les personnes qui ont communiqué les documents" et qu'il comptait poursuivre "tous ceux qui sont à l'origine de cette affaire".

"Je trouve la dérive dans laquelle tombe François Fillon pathétique, a lancé Christophe Castaner. S'il était un homme d'État avec un minimum de sens de la responsabilité, s'il a les preuves qu'il les sorte". Selon lui, le candidat Les Républicains est aujourd'hui "dans une dérive mortifère pour son parti pour cacher ses propres turpitudes".

Pour le porte-parole d'Emmanuel Macron, François Fillon "incarne la radicalisation de son parti. Avec le soutien de Nicolas Sarkozy "on est dans une reconstitution de ligue dissoute", précise-t-il.

Au fond on voit bien que 'Sarkozy-Fillon' incarnent les vieilles méthodes, le vieux système. Sarkozy nous avait déjà fait le coup du cabinet noir.

Christophe Castaner, porte-parole d'Emmanuel Macron

à franceinfo

"Si le cabinet noir était piloté par François Hollande à l'Elysée j'ai l'impression, avec la disparition politique du président sortant et la montée de Jean-Luc Mélenchon, que ce n'est pas très efficace", a ironisé Christophe Castaner.

François Fillon "a radicalisé le socle de la droite, ajoute-t-il. Je pense que c'est une erreur politique. À un moment, il se fera manger par le Front National, comme l'est Benoît Hamon par Jean-Luc Mélenchon" à gauche.

Des militants de partis concurrents au meeting de Marseille

À Marseille, des journalistes ont tenu leur micro à des personnes qui quittaient le meeting d'Emmanuel Macron un quart d'heure après le début du meeting. Interrogé sur ce point, Christophe Castaner assure que son équipe a pu retrouver certaines des personnes interrogées parmi les équipes de candidats concurrents et refuse d'y voir un signal faible : "Il y avait 7 000 personnes qui étaient d'un enthousiasme absolu ! Il y a quelques dizaines de personnes qui sont parties." La faute, par ailleurs, selon lui, au match de football OM-Dijon.

Macron, au-dessus des partis

Selon lui, le candidat d’En Marche ! se pose au-dessus des partis, avec des soutiens allant de Robert Hue (communiste) à Alain Madelin (libéral), et n’a pas de problème pour trancher et rester fidèle à sa ligne politique. "Il n’y a pas eu de négociations d’appareils et donc en aucun cas il n’y a d’inflexion sur la ligne politique d’Emmanuel Macron", a garanti le député des Alpes-de-Haute-Provence, pour lui "la synthèse se fait avec ceux avec lesquels vous avez un accord politique". "Là-dessus, pas de risque", a insisté Christophe Castaner.

"Nous ne sommes pas là pour trier celle et ceux qui disent je soutiens ou pas", a ajouté le député, "ces dernières semaines, ce sont plus de 20 000 personnes qui ont rejoint le mouvement et on ne leur demande pas leur pédigrée politique", a insisté Christophe Castaner pour qui le rassemblement En Marche ! est "aujourd’hui le plus grand mouvement politique de France".

Sur le sujet des chasses présidentielles, qu'Emmanuel Macron a proposé de rouvrir, Christophe Castaner se dit "surpris" par cette proposition, mais la défendra toutefois aux côtés de son candidat.

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