Violences politiques, projet de loi pour abroger la réforme des retraites, Johnny Depp... Ce qu'il faut retenir de l'interview d'Aurore Bergé

Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale était l'invitée du 8h30 franceinfo, mercredi 17 mai 2023. Violences politiques, projet de loi pour abroger la réforme des retraites, Johnny Depp... Elle répondait aux questions de Marc Fauvelle et Salhia Brakhlia.

Petit-neveu de Brigitte Macron agressé : "La France insoumise participe de manière évidente à cette manière de procéder"

La présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée, Aurore Bergé, dénonce "l'indignité et la lâcheté de ce qu'il s'est passé", après l'agression lundi soir à Amiens du petit-neveu de Brigitte Macron, Jean-Baptiste Trogneux. "Toucher à nos familles devrait être une ligne rouge absolument infranchissable. S'en prendre à quelqu'un parce qu'il appartient à la famille du président de la République est juste inadmissible." Elle estime même que "la France insoumise participe de manière évidente à cette manière de procéder (...). Regardez les réseaux sociaux inondés d’insultes à notre encontre. Regardez d’où elles viennent. Il y a cette volonté de créer un climat de mise sous tension permanente du pays par LFI."

Abrogation du recul de l'âge légal de la retraite : "Cette proposition de loi Liot ne respecte pas notre Constitution"

La proposition de loi Liot visant à abroger le recul de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans "ne respecte pas notre Constitution", estime la députée des Yvelines. "Il n’est pas possible d’avoir des propositions de loi qui créent des charges supplémentaires." Aurore Bergé dénonce l'incohérence de ceux qui défendent aujourd'hui ce texte et qui "ont dans leur carrière politique, toujours demandé le décalage de l'âge de départ de la retraite". Si la proposition de loi venait tout de même à être examinée le 8 juin prochain, elle assure que "les 171 députés de mon groupe, les 251 députés de la majorité, seront évidemment au rendez-vous".

Loi immigration : "La droite et la gauche seraient purement politiciennes en ne voulant pas voter avec nous par principe"

"On doit pouvoir trouver une majorité", estime Aurore Bergé après que la Première ministre Élisabeth Borne a finalement demandé au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin de relancer des concertations pour présenter un projet de loi sur l'immigration en juillet prochain. "On a un mois de discussions qui doivent pouvoir exister avec tous les groupes parlementaires à l’Assemblée et au Sénat." La présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée demande à la gauche de "venir expliquer aux Français pourquoi elle considère que les délinquants en situation irrégulière ne pourraient pas être expulsés" et à la droite d'expliquer pourquoi "celles et ceux qui travaillent dans nos services publics et dans nos restaurants pourquoi ils ne méritent pas d'être régularisés". "La droite et la gauche seraient purement politiciennes en ne voulant pas voter avec nous par principe", pour Aurore Bergé. 

Démission du maire de Saint-Brevin-les-Pins : "La meilleure des réponses que la République peut apporter, c'est que le centre d'accueil pour les réfugies ouvre"

"La meilleure des réponses que la République peut apporter face aux intimidations de l'extrême-droite, c'est que le centre d'accueil pour les réfugiés puisse ouvrir", déclare la députée des Yvelines alors que le maire démissionnaire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique) sera reçu ce mercredi à 18h30 par Élisabeth Borne. "La Première ministre envoie un signal très fort à l’ensemble des élus de la République en leur disant qu’on est à leurs côtés."

Johnny Depp à Cannes : "Les Français considèrent qu'on ne peut plus aduler quelqu'un qui a frappé ou tué"

Aurore Bergé trouve "rassurant" la réaction du grand public à la montée des marches de Johnny Depp, mardi pour l'ouverture du festival de Cannes. Après sa non-condamnation sur le fond du dossier pour violences conjugales contre son ex-épouse Amber Heard, l'acteur américain tente de faire son retour dans l'industrie du cinéma. "Les choses ont changé", note la députée des Yvelines. "Il y a quelques années, tout le monde trouvait normal d'applaudir Bertrand Cantat qui a tué sa compagne." Désormais, même quand la justice est passée, "les Français considèrent qu'on ne peut plus aduler de la même manière quelqu'un qui a frappé ou tué".

Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du mercredi 17 mai