Terrorisme et radicalisation... Le 8h30 franceinfo de Marc Trévidic
Marc Trévidic, ancien juge antiterroriste, était l'invité du 8h30 franceinfo du 1er novembre 2023. Terrorisme et radicalisation, il répondait aux questions d'Agathe Lambret et Jean-Rémi Baudot
"Un attentat structuré, très organisé, ça me paraît trop tôt"
Il y a un risque d'actes isolés, estime l'ancien juge antiterroriste Marc Trévidic mercredi sur franceinfo après l'interpellation d'une femme menaçante dans le RER C à Paris. "La menace pulsionnelle d'individus chauffés à blanc par ce qui se passe dans le monde est très élevée actuellement", reconnaît-il. En revanche, il estime qu'il est peu probable qu'un acte planifié ait lieu : "Un attentat structuré, très organisé, ça me paraît trop tôt dans la mesure où l'État islamique a besoin de se reconstruire. Pour l'instant ce n'est pas mûr."
"Au moins, à l'école, il y a un contre discours"
Pour tenter d'endiguer les phénomènes de radicalisation, le ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal envisage de renvoyer de l'école les élèves radicalisés, une solution que n'approuve pas Marc Trévidic : "Ça ne va pas régler le problème, on va les rendre à leur famille qui, généralement, est la source de leur radicalisation", estime-t-il. "Ça ne marche pas toujours, on l'a vu, mais au moins à l'école il y a un contre discours", plaide-t-il. Selon l'ancien juge antiterroriste, une piste à explorer en revanche serait de les retirer de leur famille : "Si un jeune commence à dire : 'il faut tuer tous les juifs etc'. Il faut aller s'intéresser à papa et maman".
Lutte contre la radicalisation : "il faut des maisons d'arrêt où on brouille les communications"
Alors que l'enquête a révélé que le terroriste qui a agi à Arras était en contact téléphonique avec un détenu radicalisé, Marc Trévidic estime que l'une des solutions pour lutter contre la radicalisation est d'empêcher les communications en prison : "il faut arriver à avoir des maisons d'arrêt où on brouille toutes les communications et on y met les gens les plus dangereux". Selon lui, "il faudrait surveiller tous les détenus radicalisés" même ceux qui essaient de montrer qu'ils ne le sont plus.
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