Remaniement, violences policières à Marseille, émeutes... Le "8h30 franceinfo" de Jean-Philippe Tanguy
Jean-Philippe Tanguy, président délégué du groupe RN à l'Assemblée nationale et député de la Somme, était l'invité du 8h30 franceinfo, vendredi 21 juillet 2023. Il répondait aux questions de Lorrain Sénéchal et Agathe Lambret.
Nouveau gouvernement Borne : "C'est un remaniement de fin de règne"
"C'est vraiment un resserrement sur la Macronie", a affirmé Jean-Philippe Tanguy sur franceinfo ce vendredi après la réorganisation de l'équipe de la Première ministre, Elisabeth Borne. 11 changements ont été décidés jeudi par Emmanuel Macron et la cheffe du gouvernement. Pour le président délégué du groupe Rassemblement national (RN) à l'Assemblée, "c'est un remaniement de fin de règne". Il précise : "C'est ce genre de remaniement qu'on avait, dans les mandats précédents, quelques mois avant une élection présidentielle et un changement de majorité".
Gabriel Attal, soutien de la première heure du président, devient ministre de l'Éducation nationale. Parmi les priorités qu'il a fixées à son arrivée rue de Grenelle, jeudi soir, il a cité "le respect de l'autorité et les savoirs fondamentaux au cœur de l'école". "Je pense que monsieur Attal fera malheureusement le contraire de ce qu'il annonce", accuse déjà le député RN de la Somme.
Violences policières : "Une présomption de confiance dans nos forces de l'ordre"
Jean-Philippe Tanguy plaide ce vendredi, pour une " présomption de confiance dans les forces de l’ordre ", alors que quatre policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) présentés hier à un juge d'instruction ont été mis en examen. L'un d'entre eux est placé en détention provisoire. Ces quatre fonctionnaires sont soupçonnés d'avoir violemment frappé un jeune homme de 21 ans, dans la nuit du 1er au 2 juillet à Marseille. "L'attitude générale du RN, c'est de considérer la présomption d'innocence", ce qui "est assez rare dans le paysage politique", selon le député de la Somme.
Selon France Bleu Provence, une centaine de personnes, des policiers en majorité, sont venus soutenir les quatre fonctionnaires. Pour lui, " le fait qu'il y ait une solidarité de corps de nos forces de l'ordre, qui vivent un enfer au quotidien, c'est tout à fait normal". "Ça existe dans tous les corps de métier qui sont exposés à des violences", assure M. Tanguy.
Violences urbaines : "On aurait soutenu cette loi, s'il y avait eu un signal fort pour faire payer les casseurs"
Interrogé sur l'adoption définitive du projet de loi d'urgence facilitant la reconstruction des bâtiments dégradés après les récentes émeutes, Jean-Philippe Tanguy a expliqué pourquoi le RN n'a pas voté le texte. "On aurait soutenu cette loi, s'il y avait eu un signal fort pour faire payer les casseurs", indique Jean-Philippe Tanguy. Le député RN souhaite que "symboliquement, les mairies et les communes qui demandent de pouvoir reconstruire rapidement soient parties civiles des poursuites qui sont faites contre les émeutiers et qu'elles demandent le remboursement, la compensation aux émeutiers". "Vous cassez, vous payez", conclut-il.
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