Élisabeth Borne, ministre des Transports, s'est montrée très préoccupée, vendredi 1er mars sur franceinfo, par les nombreuses dégradations de radars automatiques le long des routes françaises. Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur, indiquait qu'"à peu près 75% du parc de radars ont été soit détruits, soit détériorés, soit attaqués, soit neutralisés".Il y a beaucoup de radars qui sont dégradés et je crois qu'on a une augmentation de 270% des excès de vitesse sur les routesÉlisabeth Bornesur franceinfoEt la ministre fait un lien direct avec les derniers chiffres de la mortalité routière. En janvier 2019, 238 personnes sont décédées contre 229 en janvier 2018. Élisabeth Borne assure que les radars seront réparés ou remplacés : "On ne va pas reculer sur l'objectif qui est de réduire la mortalité routière (...) Bien sûr qu'il y aura de nouveaux radars".Des répercussions sur le budget des transports Élisabeth Borne explique aussi que ces dégradations ont "failli mettre en péril le budget des Transports cette année". En effet, "une partie de ces amendes sert à financer les investissements dans les transports", rappelle Élisabeth Borne. Mais le budget n'a pas pâti de cette baisse car "on ne pouvait pas pénaliser les Français parce qu'il y avait eu moins d'amendes", explique la ministre. Air France-KLM : pas d'escaladeÉlisabeth Borne ne veut pas entrer dans une escalade avec les Pays-Bas dans le dossier d'Air France-KLM. L'État néerlandais est entré sans prévenir au capital du groupe. "Je l'ai appris au moment de la conférence de presse. Ça mérite qu'on ait une explication du gouvernement néerlandais sur ses intentions", raconte-t-elle.La ministre des Transports écarte l'idée d'acheter davantage de parts : "On ne va rentrer dans cette escalade", indique-t-elle. "Il y a sans doute des inquiétudes que le gouvernement néerlandais doit nous expliquer."De l'argent pour le ferroviaireAlors que la SNCF a présenté hier son bilan annuel, la ministre des Transports confirme que le groupe ne versera plus de dividendes à l'État. "L'État a décidé que l'argent du ferroviaire resterait dans le ferroviaire", assure Élisabeth Borne. "Il y a besoin d'un argent considérable pour remettre en état le réseau", argumente-t-elle. "Pendant des décennies vous n'avez pas fait ce qu'il fallait, vous n'avez pas entretenu le réseau, il faut des milliards pour remettre ce réseau en état", poursuit la ministre.Déjà des procédures sur la circulation différenciéeLa ministre qualifie de "polémiques inutiles" les demandes de décisions automatiques pendant les pics de pollution, notamment en région parisienne. "Il y a des procédures très claires. Il y a en effet des scientifiques qui observent les niveaux de pollution", rappelle Élisabeth Borne.On ne plaisante pas avec ces choses-là. Je suis parfaitement consciente qu'il y a 48 000 décès prématurés chaque année pour des problèmes de pollutionÉlisabeth Bornesur franceinfoRevoir l'interview en intégralité :