"Quand on se voit avec Philippe (Martinez), il ne veut pas forcément qu'on le dise", confie Laurent Berger
Pour le secrétaire général de la CFDT, invité du "8h30 Fauvelle-Dély" vendredi, son homologue de la CGT évite de s'afficher publiquement avec lui pour "pour son interne".
"Lorsqu'on se voit avec Philippe (Martinez), il ne veut pas forcément qu'on le dise, pour son interne. Mais on se voit régulièrement", affirme vendredi Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, invité du "8h30 Fauvelle-Dély" vendredi 1er février. "On se voit régulièrement, pas en cachette, parce qu'on assume, mais on se voit plutôt à la CFDT", explique-t-il. Les deux leaders syndicaux se sont d'ailleurs vus "début janvier" avec leur homologue de FO, Yves Veyrier.
Lors de cette rencontre des trois dirigeants des centrales syndicales, la mobilisation du mardi 5 février était à l'ordre du jour. "Moi, je souhaitais qu'on puisse regarder ce qu'on pouvait faire ensemble sur les salaires dans les entreprises (…) et à la fin, il y avait une liste à la Prévert et c'était forcément une manifestation de rue", regrette Laurent Berger. Contrairement à la CGT, la CFDT n'appelle donc pas à la grève le 5 février.
En revanche, le leader de la CFDT n'a toujours pas eu de contact avec Emmanuel Macron depuis la recontre avec les partenaires sociaux organisée à l'Élysée le 10 décembre. "Je n'ai pas envie de polariser la question autour d'un seul homme, le président de la République", tempère Laurent Berger. "On a des contacts avec le gouvernement sur un certain nombre de sujets, on va être reçu (les organisations syndicales) la semaine prochaine sur l'organisation du grand débat pour voir comment ça se passe", explique-t-il.
"Loi anti-casseurs" : la CFDT met en garde
"Les lois de circonstance ont un côté dangereux. Il ne faut jamais oublier qu'à un moment donné on peut avoir un autre pouvoir qui pourrait empêcher des gens démocrates de manifester", avertit Laurent Berger. "Quand on touche aux libertés, il faut toujours se situer en dehors du moment dans lequel on est", ajoute-t-il.
Interrogé sur l'usage polémique des lanceurs de balles de défense (LBD), le leader de la CFDT a également estimé qu'il fallait "sans doute inviter à une autre utilisation que celle qui fait qu'un certain nombre de gens les reçoivent au visage".
Une tranche d'impôt supplémentaire
Laurent Berger a entendu le message de fermeté d'Emmanuel Macron sur l'abandon définitif de l'ISF. En revanche, une contribution fiscale plus importante des très hauts revenus est toujours à l'agenda du leader de la CFDT : "Je souhaite par exemple qu'il y ait une tranche d'impôt supplémentaire pour les très hauts revenus", explique-t-il.
Assurance-chômage : le bonus-malus en question
Après avoir claqué la porte des négociations lundi dernier pour protester contre un système de bonus-malus sur les contrats courts, le Medef se dit prêt à revenir à la table des discussions. Mais "il faut que le patronat revienne avec des propositions tangibles sur les contrats courts, sinon il n'y a pas de discussion possible", prévient Laurent Berger. "Si ce n'est pas le cas, le gouvernement a dit qu'il ferait le bonus-malus par la loi", a-t-il rappelé.
Retrouvez l'intégralité de l'émission "8h30 Fauvelle-Dély" du vendredi 1er février 2019 :
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.