Lutte contre le terrorisme, laïcité… Le "8h30 franceinfo" de Jean-Michel Blanquer
Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education de mai 2017 à mai 2022, était l'invité du"8h30 franceinfo", samedi 21 octobre 2023. Lutte contre le terrorisme, laïcité… Il répondait aux questions d'Agathe Lambret et Jean-Rémi Baudot.
Il faut "accélérer les dispositifs existants"
Il faut insister sur "le travail de signalement, le travail éducatif et le travail de sanction", affirme Jean-Michel Blanquer, huit jours après l'assassinat du professeur Dominique Bernard. "On peut accélérer les dispositifs existants", plaide celui qui était ministre lors de l'assassinat de Samuel Paty, en 2020.
Depuis 2017, date de son arrivée à la tête du ministère de l'Education nationale, "un système de signalement automatique a bien été mis en place", assure l'ancien ministre, qui avait appelé à "la fin du 'pas de vague'". Ce signalement doit selon lui "provoquer une chaîne de réactions" à chaque fois, de l'établissement scolaire vers la police en passant par le rectorat.
Le ministre actuel de l'Education nationale, Gabriel Attal, souhaite justement des mesures pour exclure les élèves radicalisés des établissements scolaires. Son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer, rappelle qu'il existe déjà des structures "pour les élèves violents", les "institutions relais", qui peuvent accueillir environ 1 500 élèves. "On peut imaginer des dispositifs de ce type" pour les élèves radicalisés, plaide l'ancien ministre mais "il ne faut pas en faire des nids de radicalisation".
100 millions d'euros dépensés pour sécuriser les écoles
"Il faut garder une dimension éducative" avec les enfants, insiste Jean-Michel Blanquer. "Des adolescents sont tentés par les soleils noirs, il faut les en détourner." L'ancien ministre de l'Education nationale rappelle aussi que "100 millions d'euros" ont été dépensés depuis 2017 pour la "sécurisation" des établissements scolaires.
"On peut faire davantage encore", insiste-t-il, en citant notamment la présence de policiers municipaux à proximité de certaines écoles primaires, comme à Nice. Mais Jean-Michel Blanquer insiste : "c'est moins sur les structures que sur les individus que le sujet porte."
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