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La grève des médecins libéraux, la reprise de l'épidémie de Covid-19 en Chine et la crise des urgences... Ce qu'il faut retenir de l'interview de Mathias Wargon

Le chef de service des urgences de l'hôpital Delafontaine de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), était l'invité du "8h30 franceinfo", vendredi 30 décembre.

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Le chef de service des urgences de l'hôpital Delafontaine de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), était l'invité du "8h30 franceinfo", vendredi 30 décembre. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Mathias Wargon, chef du service des urgences  de l'hôpital Delafontaine de Saint-Denis, était interrogé par Julie Marie-Leconte et Nicolas Teillard.

Grève des médecins libéraux : "Il va falloir repenser le système"

La grève des médecins libéraux entre Noël et le Nouvel An, "c’est un grand classique", tacle ce vendredi sur franceinfo, le médecin urgentiste Mathias Wargon, chef des urgences SMUR de l'Hôpital Delafontaine à Saint-Denis. Il reconnaît tout de même un "vrai malaise chez les médecins généralistes". "On arrive à la fin d'un système", estime-t-il. "Il va falloir repenser le système", selon lui. Le collectif Médecins pour demain et plusieurs syndicats ont appelé à fermer les cabinets des médecins libéraux, depuis lundi 26 décembre  et jusqu'au 2 janvier, notamment pour réclamer une revalorisation des consultations.

Sur la vague de Covid-19 en Chine : " On voit l’échec des campagnes zéro covid et de leur campagne de vaccination"

Selon Mathias Wargon, contrairement à la Chine, "on voit  en France l’intérêt de la vaccination par ces vaccins ARN". "Peut-être qu’il faut reprendre des mesures coercitives" à l’égard des voyageurs venant de Chine, lance-t-il. Mathias Wargon regrette que cet automne la vaccination a été moindre à la fois contre le coronavirus et contre la grippe et estime que "les politiques ont peur de dire aux gens d’être responsables".

Saturation des urgences :  "Je n'avais jamais vu ça"

Face à la triple épidémie de coronavirus, grippe et bronchiolite, "la plupart des hôpitaux tiennent encore le coup grâce à une énorme résilience du personnel, et notamment des personnels des urgences", affirme ce vendredi Mathias Wargon, chef des urgences Smur de l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Il décrit une "énorme vague" qui frappe les urgences, déjà saturées depuis trois ans. Il déplore notamment l'arrivée massive de patients qui viennent "pour tout aux urgences", à la fois "des patients graves" et d'autres qui peuvent venir "parce qu'ils ont envie d'un arrêt de travail, pour se faire rembourser du doliprane" ou par "manque de médecins traitants".

Mathias Wargon explique ainsi que son service de l'hôpital Delafontaine a enregistré lundi 26 décembre "250 passages" de patients, alors qu'en "moyenne on en fait 150 et le lundi 170". Il affirme que la situation est telle qu'il n'a "pas les locaux pour accueillir" tous ces patients. Cet afflux provoque un ralentissement du temps d'attente, "une prise en charge longue" et une "surcharge des personnels". Il n'y a pas que l'afflux de patients qui rend la situation compliquée à l'hôpital, selon Mathias Wargon. Le médecin urgentiste déplore un manque criant de personnels, notamment d'infirmières.

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