Jean-Baptiste Lemoyne salue l'"espoir qui se lève" en Algérie
Le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, invité du "8h30 Fauvelle-Dély", mardi 12 mars, rappelle que la France "n'est pas dans l'indifférence", ni dans "l'ingérence" par rapport à la situation politique algérienne.
La France est "attachée à un principe simple, on n'est pas dans l'indifférence loin de là, on n'est pas dans l'ingérence, on est fidèle à ce principe qui est valable dans la diplomatie internationale", a indiqué ce mardi Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangères, au micro du "8h30 Fauvelle-Dély" après l'annonce du président Abdelaziz Bouteflika de renoncer à un 5e mandat hier, répondant ainsi à la colère des Algériens qui manifestent depuis plus de deux semaines.
"C'est important de ne pas faire la vie politique algérienne à la place du peuple souverain algérien", a-t-il ajouté, même s'il salue l'"espoir qui se lève, une nouvelle dynamique qui s'enclenche. La France a des liens traditionnels d'amitié avec le peuple algérien, elle a toujours été et elle reste très attentive à tout cela", a précisé le secrétaire d'État, et "le rôle du gouvernement français est de former des vœux de paix, de stabilité de prospérité" a-t-il ajouté.
Ce n’est pas à nous de commenter le processus, on n’est pas là pour se substituer au peuple et aux dirigeants algériens
Jean-Baptiste Lemoyneà franceinfo
Jean-Baptiste Lemoyne a également rappelé l'histoire commune de la France et de l'Algérie "d'une forte intensité". "On n'est pas là pour se substituer au peuple et aux dirigeants algériens. Ils ont pris la décision d'écrire une nouvelle page de leur histoire, de leur avenir, laissons écrire cela parce que c'est un moment manifestement historique", a indiqué le secrétaire d'État auprès de Jean-Yves le Drian.
>> Suivez en direct l'évolution de la situation en Algérie après les annonces d'Abdelaziz Bouteflika
L'inconnue du Brexit
Autre dossier majeur sur les bureaux du Quai d'Orsay, la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne. Alors que le parlement britannique se prononce à nouveau ce mardi sur le projet d'accord du Brexit, Jean-Baptiste Lemoyne reconnaît qu'il est encore difficile de déterminer l'issue de ce marathon diplomatique européen. "Maintenant les négociations sont plus au sein de la classe politique britannique et du Parlement avec son gouvernement plutôt qu'avec l'Union européenne", a-t-il estimé. "De ce point de vue les prochains jours sont cruciaux, mais bien malin celui qui peut dire comment cela va se terminer", relève le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères. "Il y a énormément de suspense et la vie politique britannique est pleine de rebondissements c'est pour cela qu'il est difficile d'avoir une appréciation définitive, je ne suis pas Madame Irma", a-t-il lancé.
Est-ce que le fait d'octroyer quelques semaines de plus changerait fondamentalement la donne ? C'est là que les Britanniques devront étayer leurs demandes
Jean-Baptiste Lemoyneà franceinfo
"L'accord est sur la table depuis plusieurs mois, il a été accepté par le gouvernement britannique et la vie parlementaire britannique a été un feuilleton sans fin depuis. Est-ce que le fait d'octroyer quelques semaines de plus changerait fondamentalement la donne ?" interroge Jean-Baptiste Lemoyne, "c'est là que les Britanniques devront étayer leurs demandes". Quant au retour aux urnes des Britanniques, faisant référence "aux bookmakers en Grande-Bretagne" le secrétaire d'État a estimé que ce n'était pas le scénario qui "tenait la corde".
Les victimes françaises du crash en Éthiopie identifiées
Les victimes françaises "ont été identifiées", a égéalement affirmé ce mardi Jean-Baptiste Lemoyne, après le crash d'un Boeing 737 MAX 8 d'Ethiopia Airlines ce dimanche, qui a fait 157 morts, dont 9 Français.
Retrouvez l'intégralité de l'émission "8h30 Fauvelle-Dély" du mardi 12 mars 2019 :
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