"Je n'étais pas destiné à cette candidature" aux élections européennes, confie François-Xavier Bellamy
François-Xavier Bellamy, tête de liste des Républicains pour les élections européennes, ne fait pas l'unanimité dans son parti. Professeur de philosophie et catholique assumé, il veut "être utile au débat public".
Interrogé lundi 25 février sur franceinfo sur le choix de son nom comme tête de liste du parti Les Républicains (LR) pour les élections européennes, François-Xavier Bellamy explique que "c'est un choix qu'ont fait Laurent Wauquiez et Les Républicains, qui constitue une grande marque de confiance et une grande responsabilité".
Une tête de liste aux européennes "pas évidente"
"Laurent Wauquiez ne m'a pas fixé d'objectif chiffré", mais "on espère rassembler largement, parce que l'Europe est à un moment décisif de son histoire", explique François-Xavier Bellamy. "38 personnes sur les 40 membres de la commission d'investiture ont voté en faveur de ma candidature. C'est donc que le parti me suit", affirme la tête de liste LR pour les élections européennes, alors que des figures du parti hésitent à le soutenir.
La vie politique aujourd'hui a besoin de retrouver une efficacité, mais elle doit aussi nous permettre de redonner un sens à nos existences collectives
François-Xavier Bellamysur franceinfo
Le professeur de philosophie s'était engagé contre le mariage pour tous. "J'ai effectivement eu un engagement sur cette question du mariage, qui me paraissait importante", rappelle François-Xavier Bellamy. "La question n'était pas individuelle. Ce qui posait problème, c'était la question de la filiation", ajoute-t-il.
Le Brexit : "Un travail à faire"
Le Royaume-Uni doit officiellement quitter l'Union européenne le 29 mars, mais pour François-Xavier Bellamy, il reste des éléments à négocier. "Le Brexit, c'est une succession d'accords", explique-t-il. "Il y a un accord sur le divorce qui fait l'unanimité des 27 et ne peut pas être rediscuté. Mais il y a aussi deux autres textes, dont un accord très important sur le partenariat futur entre l'Union européenne et le Royaume-Uni. Et sur ce texte-là, il y a un travail à faire."
Les catholiques face aux scandales pédophiles
Des centaines d'évêques et cardinaux du monde entier étaient réunis autour du pape François à Rome pour parler des abus sexuels sur mineurs. Dans son discours final, le Pape n'a pas fait d'annonces concrètes. "Mon rôle n'est pas de commenter les choix de l'Église, mais ce qui est certain, c'est qu'il est impossible de ne pas prendre la mesure de ce que représente ce scandale", commente François-Xavier Bellamy.
Il faut absolument que l'Église ait une réaction à la hauteur de ce drame
François-Xavier Bellamysur franceinfo
Repenser la fiscalité
Jacqueline Gourault, la ministre de la Cohésion des territoires propose un impôt sur le revenu universel, l'idée a été écartée immédiatement par Matignon. "Plutôt que se lancer dans ce concours d'imagination, il faudrait peut-être qu'on sache quels sont exactement les projets" du gouvernement déjà en place, déclare la tête de liste LR pour les élections européennes.
"Nous sommes le champion du monde de la pression fiscale", assure François-Xavier Bellamy. "Il faut d'abord que les impôts baissent pour les Français des classes moyennes défavorisées, qui travaillent et ne s'en sortent plus."
Ce n'est pas en rétablissant l'ISF qu'on va améliorer les conditions de vie de ceux qui sont en bas de l'échelle
François-Xavier Bellamysur franceinfo
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