Grève chez TotalEnergies, déplacement de ministres à Alger… Ce qu'il faut retenir de l'interview de Philippe Ballard
Le député de l'Oise et porte-parole du Rassemblement national était l'invité du "8h30 franceinfo", dimanche 9 octobre.
Philippe Ballard, député de l'Oise et porte-parole du Rassemblement national, était l'invité du "8h30 franceinfo", dimanche 9 octobre 2022. Il répondait aux questions de Neila Latrous et Jules de Kiss.
Difficultés d'approvisionnement en carburant : le gouvernement "est dans un déni de réalité"
"Non seulement le gouvernement n'a rien fait, mais, en plus, il est dans un déni de réalité, (…) dans le mensonge", estime le député RN Philippe Ballard, concernant les difficultés d'approvisionnements en carburant. Selon lui, l'exécutif minimise les difficultés et manque d'anticipation, alors que la grève - à l'origine de cette situation - dure depuis une dizaine de jours dans les raffineries françaises. "Il fallait tout de suite intervenir", poursuit-il, dès la constitution des premières files d'attente devant les stations-service.
"Il faut savoir arrêter une grève", ajoute le député, qualifiant le mouvement lancé par la CGT de "grève préventive". "Ils ont eu une augmentation de 3,5% en début d'année, leur PDG a dit : on se revoit le 15 novembre et on va négocier. Là, la CGT dit c'est tout de suite, c'est maintenant", commente Philippe Ballard, tout en considérant que TotalEnergies "peut peut-être distribuer un peu aux salariés" après les bénéfices record enregistrés par le pétrolier français en début d'année.
L'exécutif à Alger : "C'est de l'affichage"
"C'est de la communication, c'est de l'affichage", estime Philippe Ballard, concernant le déplacement de l'exécutif à Alger, en Algérie, alors que les sujets des visas et du gaz ne seront pas abordés. Sur le premier sujet, le porte-parole du Rassemblement national réclame des réponses du gouvernement. "Je me souviens de la colère de Gérald Darmanin, il y a un an, qui trouvait intolérable que l'Algérie ne reprenne pas tous ceux qui ont une OQTF [obligation de quitter le territoire français]. Où en-est-on maintenant ?", s'interroge-t-il, précisant que sur "7 700 OQTF l'an passé, 22 ont conduit à des expulsions". "Et on va accorder des visas à des gens qui, en Algérie, disent pis que pendre de la France ?", dénonce le porte-parole du RN.
Le député de l'Oise regrette, par ailleurs, le fait que la Première ministre prévoit de "déposer une gerbe de fleurs au monument aux morts" [le Mémorial du Martyr]. "Se parler, c'est bien, mais on ne peut pas être dans l'excuse permanente", indique-t-il. "L'apaisement, c'est bien, la soumission, non", poursuit l'élu, qui affirme que le "FLN [le front de libération nationale] n'a jamais eu un mot d'excuse pour les dizaines de milliers de pieds noirs, de harkis, qui ont été assassinés". Pour le porte-parole du RN, "pour un devoir de mémoire, il faut être deux".
Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du dimanche 9 octobre 2022 :
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