Embargo sur le gaz russe, éducation, l'"impasse" Mélenchon... Le 8h30 franceinfo spécial présidentielle d'Anne Hidalgo

La candidate du Parti socialiste pour l'élection présidentielle 2022, Anne Hidalgo, était l'invitée du 8h30 franceinfo, mardi 5 avril. À quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, elle a présenté son programme et répondu aux questions de Marc Fauvelle et Salia Brakhlia, avant d'être interrogée par les auditeurs. 

"L'impasse" Mélenchon, le "libéralisme inhumain" de Macron et le "chaos" de l'extrême droite

"Emmanuel Macron n'est plus une option pour les gens de gauche (…) et Jean-Luc Mélenchon, c'est une impasse", a attaqué Anne Hidalgo. La candidate socialiste à l'élection présidentielle a défendu le camp d'une "gauche républicaine, laïque, écologique, sociale, européenne". "Les cinq années passées avec Emmanuel Macron ont été très dures socialement et les cinq qu'il prépare le seront encore plus vu les réformes proposées", a-t-elle jugé. La candidate PS s'en est également pris à Jean-Luc Mélenchon. Selon elle, le candidat de La France insoumise "vient expliquer qu'il serait ce vote utile pour la gauche", alors qu'il "n'a jamais voulu faire d'alliance ou porter une voix commune". 

"Il faut que cette gauche se relève", a exhorté Anne Hidalgo, qui s'est dit "inquiète" de "ce qu'il se passera le jour d'après" l'élection présidentielle, notamment en cas d'un duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen au second tour de la présidentielle. "On peut avoir cinq ans à nouveau d'un libéralisme inhumain qui continue à peser sur les classes moyennes, sur les jeunes, qui tourne le dos à l'écologie et à la transition écologique. [...] Et on peut avoir, parce que la menace est là, un destin de chaos total avec l'extrême droite", a-t-elle déploré.

Éducation : remettre l'école "au cœur" de la société

"L'école, c'est la base de tout. Elle doit revenir au cœur du village, au cœur de nos quartiers", a souhaité Anne Hidalgo. Selon elle, "on doit repartir de là pour reconstruire cette société qui va si mal et permettre à tous les enfants de la République de pouvoir réussir par l'école, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui".

Anne Hidalgo a ainsi proposé de revaloriser le salaire des enseignants pour "reconnaître leur rôle". "Ce sont des cadres et je veux les mettre au niveau de rémunération des cadres, à 2 350 euros par mois", a-t-elle précisé, et ce, dès leur "entrée dans la carrière", ce qui est actuellement rémunéré, selon ses chiffres, "à 1 700 euros". La candidate socialiste souhaite également recruter davantage de professeurs et "leur laisser la possibilité d'aller vers les pédagogies innovantes, inclusives sur lesquelles ils sont bridés".