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SNCF : "C'est la loi qui décide, pas des référendums à l'intérieur d'une entreprise", tranche Gilles Le Gendre

Le porte-parole du groupe LREM à l'Assemblée nationale a déclaré jeudi sur franceinfo que quelle que soit la réponse à la consultation voulue par les syndicats de la SNCF, "le cadre de la réforme ne bougera pas".      

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Gilles Le Gendre, député LREM de Paris, invité jeudi 10 mai de franceinfo. (RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

Gilles Le Gendre, député La République en marche (LREM) de Paris a estimé, sur franceinfo, jeudi 10 mai, que le résultat de la consultation à la SNCF initiée par l'intersyndicale de cheminots ne changera pas "le cadre de la réforme". "C'est la loi qui décide, ce n'est pas des référendums à l'intérieur d'une entreprise", a-t-il déclaré. 

Pour le député de la 2e circonscription de Paris, "ce référendum" n'est "pas embarrassant". Il "entretient", selon lui, "l'illusion selon laquelle, parce qu'il y aurait une réponse massive d'opposition à la réforme, on pourrait revenir dessus". "Ce n'est pas vrai", a-t-il affirmé. "Nous sommes entrés dans une nouvelle phase et cette phase doit conduire à la fin de la grève parce qu'elle est souhaitable", et "elle est possible parce le cadre de la loi a été voté", a-t-il expliqué. 

Pour le porte-parole du groupe LREM à l'Assemblée, "on est en train tous de chercher un scénario qui permette de sortir de la crise sans évidement que personne ne perde la face. C'est notre ambition. C'est notre volonté dans un cadre de la réforme que lui ne bougera pas". L'élu a aussi estimé qu'il fallait "écouter avec la plus grande attention" les propositions d'amendements de certains syndicats comme la CFDT. 

Les syndicats : "un maillon faible"

Gilles Le Gendre a estimé qu'il était "faux" de dire qu'Emmanuel Macron n'aimait pas les syndicats. "Nous avons un problème avec les corps intermédiaires ou avec les syndicats", a-t-il toutefois déclaré. "Probablement en raison de l'épuisement du système, du fonctionnement de l'action publique, les syndicats ne sont pas un maillon fort, c'est un maillon faible et c'est dommage. Nous aurons besoin un jour de syndicats forts", a-t-il développé.

"Pas de nouvel impôt" pour compenser la disparition de la taxe d'habitation

La suppression de la taxe d'habitation va obliger le gouvernement à trouver 26 milliards d'euros pour compenser la perte de ressources pour les communes. "C'est une très bonne nouvelle", a affirmé Gilles Le Gendre puisque, a-t-il expliqué, "d'ici 2021, au plus tard, tout le monde verra sa taxe d'habitation réduite à zéro alors que dans un premier temps, on avait réservé cette baisse à 80 % des foyers fiscaux"

"Nous allons trouver des recettes compensatoires pour que les communes (...) ne soient pas privées d'une ressource définitive", a assuré Gilles Le Gendre, évoquant "plusieurs pistes" qui "seront concertées avec les communes et les départements". Le député l'assure, "la compensation au bout du bout se fera par des économies et pas par la création d'un nouvel impôt". Les départements et les communes garderont-ils la main sur des taxes qui leur seraient transférées ? Le député LREM a répondu que "l'autonomie des ressources fiscales des collectivités locales", avait été rappelée hier par le Premier ministre.  

"La taxe d'habitation sera maintenue sur les résidences secondaires et sur les logements vacants", a précisé Gilles Le Gendre.

L'Iran : un test pour l'Europe

Interrogé sur les répercussions de la décision américaine de sortir de l'accord sur le nucléaire, Gilles Le Gendre a jugé que cette opposition avec les Etats-Unis allait constituer "un bon test pour l'Europe". "C'est un bon test pour l'Europe que nous voulons et que le président de la République défend, c'est-à-dire une Europe unie, capable de tenir tête."

"On est potentiellement à la veille d'un crise gravissime sur cette question-là. Faire des plans sur la comète, écrire le scénario avec certitude relève de l'irresponsabilité", a déclaré le député LREM. "Il y a un certain nombre d’acteurs de cette région qui n’attendaient que la décision de Donald Trump pour reprendre des postures bellicistes ou agressives, c’est ça que nous devons éviter, c’est ça l’enjeu", a-t-il ajouté, jugeant qu'"Emmanuel Macron est au cœur du dispositif qui va essayer d’empêcher cette spirale dangereuse"

Regarder l'intégralité de l'entretien de Gilles Le Gendre sur franceinfo, le 10 mai 2018.

 

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