Réforme du Code du travail : des manifestations pour que "ça ne passe pas", déclare Eric Coquerel
Le député La France insoumise, invité mardi de franceinfo, s'est dit convaincu que la mobilisation prévue en septembre peut faire reculer le gouvernement.
Eric Coquerel, député La France insoumise de Seine-Saint-Denis, invité mardi 5 septembre de franceinfo, s'est dit convaincu que les manifestations prévues en septembre peuvent faire reculer le gouvernement, sur son projet de réforme du Code du travail. Il s'agit de "faire en sorte que ça ne passe pas", a prévenu le député. "L'enjeu, c'est qu'à partir du 12 septembre, c'est à dire l'appel à manifester de syndicats que nous soutenons, il y ait du monde dans la rue. Et que le 23, journée d'initiative cette fois proposée par La France insoumise contre ce que nous appelons le coup d'état social, il y ait aussi beaucoup de monde (...) Et ça ne s'arrêtera pas sûrement pas le 23", a déclaré Eric Coquerel.
Coquerel espère "plus 100 000 personnes" dans la rue le 23 septembre et annonce une mobilisation "qui ne s'arrêtera pas le 23" #Ordonnances pic.twitter.com/9SPl1rZITg
— franceinfo (@franceinfo) 5 septembre 2017
L'élu LFI de Seine-Saint-Denis a dénoncé "un démantèlement du Code du travail et de la protection sociale". Des représentants de son mouvement rencontreront "mercredi" le leader de la CGT, Philippe Martinez, syndicat en pointe sur la contestation du projet gouvernemental. "Nous parlerons de notre soutien à ces journées et nous réexpliquerons pourquoi nous proposons quelque chose le 23 septembre", a précisé Eric Coquerel, ajoutant que "manifestement, il se passe quelque chose à Force ouvrière".
"On va vers la fin du CDI (…) et ce qui se prépare après, c'est le démantèlement de la protection sociale héritée du Conseil national de la Résistance avec la fiscalisation des cotisations", a-t-il estimé.
La défense du diplôme national
Interrogé sur la rentrée scolaire, le député de La France insoumise a émis des critiques sur la liberté du rythme scolaire, "qui induit de l'inégalité territoriale". Eric Coquerel dit redouter que "les villes aillent vers la semaine de quatre jours pour des raisons budgétaires, et non par choix pédagogique".
La liberté des rythmes scolaires "développe l'inégalité territoriale", estime Eric Coquerel, hostile à la semaine de 4 jours #8h30politique pic.twitter.com/Jbj5moxUT1
— franceinfo (@franceinfo) 5 septembre 2017
Par ailleurs, l'élu FI a mis en garde contre "la remise en question du diplôme national" du baccalauréat. "Le bac doit rester un diplôme national qui doit donner accès à des études supérieures pour lesquelles il ne doit pas y avoir de sélection", a-t-il déclaré, alors que le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé le lancement d'une concertation à l'automne pour aboutir à "un nouveau baccalauréat" en juin 2021. Eric Coquerel a critiqué au passage le ministre, "idéologue de la droite depuis des années et des années (...) Un des fervents défenseurs de la question du développement de l'autonomie des établissements qui casse le caractère national" de l'éducation".
Regardez l'intrégralité de l'entretien d'Eric Coquerel sur franceinfo le mardi 5 septembre 2017.
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