Présidentielle : pour Benoît Hamon, "il ne faut plus aujourd'hui parier sur une candidature providentielle"
Le candidat à la présidentielle issu de la primaire de la gauche, invité vendredi de franceinfo, a précisé les projets de son programme, pour une candidature "décidée en 2016" et qui n'était pas "automatique".
Benoît Hamon, candidat à la présidentielle issu de la primaire de la gauche, invité vendredi 17 février de franceinfo, a justifié son engagement, évoqué ses discussions avec Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon et développé plusieurs de ses projets, notamment en matière d'éducation scolaire et de participation citoyenne.
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A propos de sa candidature à la présidentielle, Benoît Hamon a précisé avoir pris sa décision "l’année dernière". "Ce n'était pas une décision automatique", a-t-il ajouté. L'ambition est-elle ancienne ? "Je concède que je n'ai pas rêvé de cela, mais je revendique aussi le fait qu'il ne faut plus aujourd'hui parier sur une candidature providentielle."
Hamon prêt pour l'Élysée? "Je concède que je n'ai pas rêvé de ça mais il ne faut pas parier sur une candidature providentielle"#8h30Aphatie pic.twitter.com/6kVFPZtiGB
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Benoît Hamon est-il prêt au sacrifice familial qu'implique la fonction présidentielle ? "Oui, je suis prêt à affronter ce que seront les épreuves d'un quinquennat, ce qui ne veut pas dire pour autant que dans une campagne présidentielle, je veuille afficher ma femme et mes filles comme des arguments électoraux", a-t-il répondu.
Echanges avec Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot
Le candidat socialiste à la présidentielle a annoncé sur franceinfo qu'il allait discuter vendredi 17 février avec Jean-Luc Mélenchon. Des discussions sont également prévues avec l'écologiste Yannick Jadot avec comme objectif de déterminer lequel est "le mieux à même de représenter la gauche". "Ce n'est pas un théâtre, nous allons discuter sur le fond" a ajouté Benoît Hamon.
Rencontre Hamon/Mélenchon "Ce n'est pas du théâtre le rassemblement de la gauche, nous allons nous parler aujourd'hui" #8h30Aphatie pic.twitter.com/40GTm4npcU
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Il a confirmé que les discussions sur un rassemblement avec Yannick Jadot se situaient sur une "base" d'un retrait du candidat d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV). "Nous discutons plutôt sur cette base-là oui", a-t-il affirmé. "Je ne vais pas anticiper. Les questions sont de questions lourdes. Moi je veux le rassemblement de la gauche. Ce n'est pas une affaire de boutique. Le rassemblement de la gauche, il commence par essayer de s'élargir à d'autres", a poursuivi Benoît Hamon.
Mixité sociale et scolaire
Benoît Hamon a défendu son idée de "mixité scolaire". Selon lui, la diversité du niveau des élèves et leurs origines sociales sont des facteurs de réussite à l'école. "Je ne dis pas que ce sera simple", admet le candidat socialiste à la présidentielle qui prévoit que les parents d'élèves puissent faire "plusieurs vœux". "La mise en œuvre de la mixité scolaire doit répondre à la mixité sociale. Plus un établissement est homogène socialement, plus il concentre des problèmes pour les élèves en difficulté. Il faut donc passer à la mixité scolaire en élargissant les bassins de recrutement."
"Il faut passer à la mixité scolaire" déclare Benoît Hamon qui développe son projet en matière d'éducation #8h30Aphatie pic.twitter.com/Wlsbjuu2u1
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Le candidat à la présidentielle réitère également sa volonté que "l'enseignement privé soit associé, par la discussion". "Nous avons le devoir d'organiser la mixité sociale au bénéfice de tous", a-t-il conclu.
Les mots d'Emmanuel Macron sur la colonisation
Benoît Hamon est revenu vendredi sur les propos d'Emmanuel Macron, à Alger, mardi dernier, qui a qualifié la colonisation française de "crime contre l'humanité". Pour Benoît Hamon, c'est "un fardeau suffisamment lourd pour ne pas s'engager à la légère", en invitant le candidat d'En Marche ! à prendre la mesure de ses propos.
"À Paris [Macron]parle des éléments de richesse qu'a apporté la colonisation à Alger il parle de crime contre l'humanité"-Hamon #8h30Aphatie pic.twitter.com/vhj4IT0B4Q
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"Il faut qu'Emmanuel Macron dise à qui il pense et s'il envisage que, demain, des personnes soient poursuivies devant un tribunal international", déclare le candidat socialiste. "Crime contre l'humanité, ce n'est pas juste une formule, cela renvoie à la Shoah, aux génocides. Sur ces blessures-là, il ne faut pas jeter de sel, car on se retrouve dans la position où, comme président de la République, il faudra rendre des comptes. Moi, je ne m’engage pas aujourd’hui à l’aventure sur ce terrain-là."
Retrouvez l'intégralité de l'entretien de Benoît Hamon sur franceinfo vendredi 17 février 2017.
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