Présidentielle : Pour Christian Jacob, "l'ensemble de la famille politique est train de se retrouver"

Christian Jacob, président du groupe Les Républicains (LR) à l'Assemblée nationale, invité de franceinfo mercredi 8 mars, a estimé que les conditions du rassemblement autour de François Fillon se mettaient en place. "A partir du moment où on a l'ensemble de nos groupes parlementaires, au Sénat, à l'Assemblée, l'UDI mardi soir, l'ensemble de la famille est en train de se retrouver et c'est un redémarrage de la campagne."

Une rencontre Fillon-Juppé ?

Alain Juppé n'a pas souhaité ces derniers jours rencontrer le candidat de la droite à la présidentielle. "Lundi soir, Alain Juppé était d'accord pour cette rencontre, puis mardi il ne l'était plus. Je ne désespère pas que vendredi ou samedi, cela se fasse", a déclaré Christian Jacob, ajoutant que "le sens des responsabilités d'Alain Juppé fera qu'il reviendra, une fois dépassés peut-être, un peu d'aigreur et un peu de colère".

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Christian Jacob a concédé que la semaine dernière avait été "une mauvaise semaine", rappelant l'annonce de "la convocation" de François Fillon chez les juges, "des démissions au QG", des retraits d'élus. "La semaine s'est mieux finie avec la formidable réussite du Trocadéro, et là, François Fillon a montré sa capacité à avoir ce rassemblement populaire. Il y a eu aussi le 20h [de France 2 dimanche soir] , avec une audience record et la machine a repris." 

Un signe du PNF attendu sur un déplacement de Macron en 2016

Selon Le Canard enchaîné publié le mercredi 8 mars, François Fillon n'a pas fait figurer, par "oubli" selon son avocat, sur sa déclaration de patrimoine à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique une somme de 50 000 euros, empruntés en 2013, à Marc Ladreit de Lacharrière, un homme d'affaires. Christian Jacob a précisé que "François Fillon lui-même l'a dit" aux enquêteurs. Le prêt a été remboursé donc "c'est clos", a-t-il ajouté. 

Le député de Seine-Marne a fait référence à une autre affirmation du Canard enchaîné de ce mercredi, qui révèle que l'Inspection générale des finances (IGF) soupçonne un délit de favoritisme à propos de l'organisation d'une soirée à Las Vegas en 2016. Emmanuel Macron, alors ministre de l'Économie, avait rencontré des entrepreneurs français. "J'aimerais bien que le parquet national financier (PNF) se saisisse rapidement. Ça va être intéressant de voir si Madame Houlette [Eliane Houlette, procureur financier] se précipite pour se saisir de cette affaire ou pas." 

Les ralliements à Emmanuel Macron : "caricature et ridicule"

Interrogé sur les soutiens apportés à Emmanuel Macron, dont celui du socialiste Bertrand Delanoë, ancien maire de Paris, annoncé mercredi, Christian Jacob dénoncé "l'incohérence". "Je crois qu'on est dans la caricature, le ridicule et Guignol, c'est du grand Guignol, avec un certain talent, mais Guignol ça peut être talentueux." 

Ralliements d'hommes politiques de différents bords politiques à #Macron "C'est guignol" déclare Jacob #8h30Aphatie pic.twitter.com/uM131ygNmh

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Le patron des députés LR à l'Assemblée nationale a fustigé la mesure du candidat du mouvement En marche! sur la taxe d'habitation et s'est interrogé sur la compensation. "Si vous annoncez une baisse d'impôt sans mettre en face la baisse de dépenses publiques correspondante, vous vous fichez du monde. C'est d'une démagogie totale. En matière de démagogie, je pense qu'il n'a pas de leçons à recevoir de Madame Le Pen", a ajouté Christian Jacob. 

↘️ taxe d'habitation : "En matière de démagogie [Macron] n'a pas de leçon à recevoir de Mme Le Pen" dit Jacob #8h30Aphatie pic.twitter.com/zCciBQyE0h

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Regardez l'intégralité de l'entretien de Christian Jacob sur franceinfo le mercredi 8 mars 2017.