Présidentielle : Florian Philippot assure que Marine Le Pen n'aura pas "de financement de banque russe"
Le vice-président du Front national, invité de franceinfo vendredi, a reconnu que la campagne de Marine Le Pen manquait encore de fonds, précisant qu'il n'y aurait pas d'apport venant de banque russe, pour la candidate présente à Moscou.
Florian Philippot, vice-président du Front national, invité de franceinfo vendredi 24 mars, a commenté le déplacement de Marine Le Pen en Russie. La présidente du FN et candidate à la présidentielle est reçue ce matin, à Moscou, par la commission des Affaires étrangères à la Douma? la chambre basse du Parlement. Rencontrera-t-elle Vladimir Poutine au Kremlin ? "Ce que je peux vous dire, c'est que nous n'aurons pas, je peux vous l'assurer à 100%, de financement venant d'une banque russe", a répondu Florian Philippot sur franceinfo.
Le Pen en Russie: Philippot ne sait pas si elle rencontrera Poutine, mais "nous n'aurons pas de financement d'une banque russe" #8h30Aphatie pic.twitter.com/sf6k46ViLW
— franceinfo (@franceinfo) 24 mars 2017
"Nous avons quelques pistes ailleurs mais je peux vous dire que ce ne sera pas en Russie", a ajouté le vice-président du FN, au sujet du bouclage financier de la campagne de Marine Le Pen, précisant qu'il n'y a "toujours passez d'argent". "Je regrette que ce ne soit pas en France parce que les banques françaises refusent de prêter à la seule candidate Marine Le Pen", a-t-il déploré.
Si Marine Le Pen s'est rendu au Liban, au Tchad, en Afrique, en Russie, c'est pour que "nous puissions discuter et non pas avoir une France qui se coupe du monde", a expliqué Florian Philippot. "Ces pays ne sont pas parfaits, mais avant de critiquer le monde entier, commençons par faire en sorte, en France, que les référendums soient respectés", a-t-il ajouté.
Au sujet de François Fillon, "la messe est dite"
Sur France 2, jeudi 23 mars, François Fillon a été vivement interpellé par la romancière Christine Angot sur les différentes affaires en cours le concernant. Florian Philippot a réagi en expliquant qu'il "aurait exprimé de manière plus respectueuse et un peu moins éruptive" ce que ressent l'écrivaine, estimant qu'il ne "faut pas juger avant la justice". "Après, chacun s'est fait une idée sur les relations de monsieur Fillon à l'argent. Un personnage qui voulait se présenter comme un peu austère, rompant avec le bling-bling, avec le culte de l'argent, l'anti-Sarkozy en quelque sorte. C'est là-dessus qu'il a joué." Concernant la relation de François Fillon avec l'argent, "la messe est dite dans le cœur des Français", a conclu Florian Philippot.
Relation #Fillon à l'argent "le discrédite dans le personnage qu'il voulait construire" dit Philippot qui parle de "duplicité" #8h30Aphatie pic.twitter.com/a4ra4d8SaD
— franceinfo (@franceinfo) 24 mars 2017
Pas de "cabinet noir", mais "un parti pris"
François Fillon a dénoncé, jeudi, au cours de l'Émission politique de France 2, un "scandale d'État" et accusé François Hollande d'organiser à la tête d'un "cabinet noir" les fuites dans la presse sur ses affaires judiciaires. Le chef de l'Etat a lui parlé d''"allégations mensongères".
Florian Philippot ne veut pas parler de cabinet noir, "des mots un peu ridicules". Pour lui, l'évidence, c'est "un dévoiement de l'appareil d'Etat pour de la basse police, de la basse politique et des intérêts privés, mais ce n'est pas récent." Il s'en est pris à la couverture médiatique de la campagne sur France Télévisions, avec trois émissions, dit-il, "contre une candidate Marine Le Pen, et rien contre monsieur Macron, une seule [émission] contre Fillon il y a 2 mois, rien sur Hamon, rien sur Mélenchon, je me dis qu'il y a un parti pris et je n’ai pas besoin de parler de cabinet noir".
Chatillon n'est "pas cadre du FN"
Florian Philippot, vice-président du Front national, ne voit pas "ce qu'il y a de nouveau" dans le fait que Frédéric Chatillon, ami de Marine Le Pen et accusé récemment d'antisémitisme par plusieurs témoignages, soit salarié de la campagne présidentielle FN. "Il avait avant un contrat de prestataire de service, et maintenant de CDD. C’est ça le changement ? Qu’est-ce que ça change ? Il fait du print et du web. Il n'est pas cadre du Front", a-t-il affirmé ce vendredi sur franceinfo, avançant la présomption d'innocence. Gilbert Collard a déclaré que si Frédéric Chatillon était là, il démissionnerait. "Il n'est pas là. Il n'est ni élu, ni cadre, ni rien. Tous les ans, avant les élections on se refocalise sur lui. Cela veut dire qu'il y a une tactique de focalisation pour ne pas parler du fond", a-t-il ajouté.
Regardez l'intégralité de l'entretien de Florian Philippot sur franceinfo le vendredi 24 mars 2017.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.