Présidence des Républicains : Florence Portelli demande aux trois autres candidats "un débat que les Français attendent"
La candidate à la présidence des Républicains, invitée de franceinfo vendredi, a demandé aux trois autres prétendants de participer à un débat avant les élections des 10 et 17 décembre prochains.
Florence Portelli, candidate parmi quatre prétendants à la présidence des Républicains, a réagi vendredi 13 octobre au sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et le Figaro publié la veille, donnant Laurent Wauquiez grand favori. "La droite est de retour", s'est-il exclamé. "La droite n’est pas de retour pour ceux qui ont fait le boulot pendant les législatives et la présidentielle, ce qui a été mon cas", a répondu Florence Portelli. "Cher Laurent, il ne suffit pas de montrer les muscles, il faut aussi faire le boulot", a-t-elle ajouté.
L'ex-porte-parole de François Fillon pendant la présidentielle a déclaré avoir interpellé ce vendredi les autres candidats, Laurent Wauquiez, Daniel Fasquelle et Maël de Calan pour participer à "un débat attendu par les Français" dans les médias.
Florence Portelli leur demande de faire "un effort de modernité", pour une campagne "assez courte". Les élections sont prévues les 10 et 17 décembre prochains.
Le FN vu comme "un ennemi historique"
La candidate à la présidence des Républicains, a affiché son opposition aux idées du Front national, "un ennemi historique de la droite", a-t-elle déclaré.
Laurent Wauquiez a assuré qu'il ne ferait pas alliance avec le FN. Mais Florence Portelli lui a reproché de ne pas être assez précise et affirmatif. "Je ne sais pas quelle est sa ligne. J'aimerais qu'il la montre dans les faits (...) Quand on a une ligne claire, il faut aller la défendre sur les plateaux télés face à des gens qui sont des ennemis, il ne faut pas avoir peur", a ajouté Florence Portelli, faisant référence au refus de Laurent Wauquiez de débattre avec Marine Le Pen.
Florence Portelli, maire LR de Taverny (Val d'Oise), s'est dite opposée à la suppression de la taxe d'habitation pour 80 % des Français. "Cela va tuer l'investissement des collectivités territoriales et c'est extrêmement grave", a-t-elle déclaré, tout en défendant la nécessité d'"une réforme réelle de la fiscalité locale".
PMA : "pas de loi pour des cas individuels"
La candidate à la présidence des Républicains a fait un premier bilan de l'action politique d'Emmanuel Macron et du gouvernement : "Il y a des tas de choses qu'ils font qui étaient dans notre programme, c'est bien, ils se fillionisent", a-t-elle déclaré, tout en exprimant son désaccord avec plusieurs mesures du gouvernement. Sur la volonté gouvernementale d'ouvrir à toutes les femmes la procréation médicalement assistée (PMA), Florence Portelli dit avoir longuement réfléchi. "Finalement, je suis plutôt contre. Même si l'envie personnelle d'un désir d'enfant est légitime, si elle n'est pas liée à des problèmes médicaux, je trouve qu'on entre dans un système qui est anglo-saxon. La loi vient légiférer pour des cas individuels. Ce n'est pas ma vision de la société", a conclu Florence Portelli.
Regardez l'intégralité de l'entretien de Florence Portelli sur franceinfo le 13 octobre 2017.
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