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Pour Sylvia Pinel du PRG, la primaire de la gauche, "inadaptée et incongrue", est "une anomalie"

La présidente du Parti radical de gauche, invitée de franceinfo mercredi, a justifié sa  candidature à la présidentielle 2017, par le choix de l'indépendance, jugeant qu'il n'est pas légitime d'organiser une primaire de la gauche.   

Article rédigé par franceinfo
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Sylvia Pinel, présidente du PRG, candidate à l’élection présidentielle (Jean-Christophe Bourdillat / Radio France)

Sylvia Pinel, la présidente du Parti radical de gauche (PRG), invitée de franceinfo mercredi 30 novembre est candidate à la présidentielle de 2017, en faisant cavalier seul. L'ex-ministre dans les gouvernements de Jean-Marc Ayrault et de Manuel Valls ne veut pas passer par la case de la primaire.

La primaire, "une anomalie" 

La présidente du PRG avance deux arguments pour présenter une candidature hors primaire, choisie par les militants de son parti samedi lors d'une convention nationale. "La première raison, c'est que lorsqu’on organise des primaires, c’est parce que nous sommes en conquête du pouvoir. Là, c’est une anomalie", dit-elle. "Le président de la République sortant devrait descendre dans l’arène d’une primaire et aller débattre avec les uns et les autres qui, pour la plupart, ont été ses ministres ? Ce n'est pas digne et à la hauteur du président de la République", argumente Sylvia Pinel. 

"La deuxième raison", déclare la candidate du PRG, "c'est que quand on voit ces surprises d’élections en élections, Trump, le Brexit, la primaire de la droite, qui peut nous dire aujourd’hui quel sera le vainqueur?" Et Sylvia Pinel ajoute : "Je ne veux pas engager mon parti à dire oui je soutiendrai le vainqueur, si ce vainqueur est finalement le candidat le moins radical compatible et qu’il ne partage en rien, la ligne les convictions et les valeurs du radicalisme."

Une candidature faute d'unité 

"Nous avons un espace politique à incarner, le centre-gauche n'est pas représenté dans les débats, le PRG a une longue histoire, c'est le plus vieux parti de France. Il nous appartient de faire entendre notre singularité", a ajouté Sylvia Pinel qui précise "avoir lancé des appels à l'unité de la gauche, mais qui sont restés vains". 

"On nous reproche parfois au PRG d'être inaudibles, peu connus. La présidentielle, c'est aussi l'occasion de dire que le PRG existe", a déclaré la candidate à la présidentielle. "Ce que je souhaite c’est donner de la visibilité à mon parti, porter notre projet que nous travaillons depuis des mois. Nous avons des choses à dire, nous avons une expression à faire entendre, nous avons un espace politique à incarner", a défendu la patronne du PRG.

Sur le terrain, "du désamour" pour François Hollande 

"J’ai eu le plaisir et l’honneur d’être membre de ce gouvernement pendant quasiment quatre ans et nous avons mené un certains nombres de réformes", a estimé sur franceinfo Sylvia Pinel, présidente du PRG et candidate à l'élection présidentielle. "Mais aujourd’hui, on ne peut que constater sur le terrain qu’il y a une distance entre les Français et le président de la République", a jugé Sylvia Pinel. Selon elle, il y a "un désamour" entre François Hollande et les Français.

"Les Français ont été décontenancés" par son "ouvrage", [Un président ne devrait pas dire ça], et "cela a accentué l’écart entre le président de la République et l’opinion", a ajouté la patronne du Parti radical de gauche. 

Par ailleurs, "il n’y a pas de distance sur le bilan, sur l’action de ce gouvernement, de 2012 à 2017, nous avons un contrat de majorité, nous les radicaux, nous sommes loyaux, nous tenons nos engagements", a précisé Sylvia Pinel. "Mais 2017", a-t-elle ajouté, "c’est une autre aventure, c’est une nouvelle page de l’histoire de France qu’il nous faut écrire", a- t-elle poursuivi pour justifier sa candidature à la présidentielle.

Retrouvez en intégralité l'entretien de Sylvia Pinel, présidente du PRG, sur franceinfo, le 30 novembre


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