Pour Pierre Lellouche, "la France est plus grande que l’affaire personnelle" de François Fillon
Alors que François Fillon, menacé d'une mise en examen, maintient sa candidature à la présidentielle, le député LR de Paris, invité de franceinfo jeudi, l'appelle à "réfléchir" tout en préconisant une réunion du parti pour trouver "une sortie par le haut".
Pierre Lellouche, député Les Républicains (LR) de Paris, invité de franceinfo jeudi 2 mars, a demandé à François Fillon "de réfléchir" à sa situation tout en réclamant une réunion de la direction de son parti politique. "Je demande à nos responsables au niveau de mon parti de se réunir. Il est temps de trouver une sortie par le haut, en liaison avec lui [François Fillon]". "Il faut une transition ordonnée qui permette à nos électeurs qui sont majoritaires dans le pays d’être représentés", a ajouté l'ancien secrétaire d'Etat. "Il me paraît impossible d'être en examen et président de la République", a estimé Pierre Lellouche.
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Selon le député de Paris, "François Fillon a droit à sa défense personnelle en tant qu'homme", en souhaitant "de tout cœur qu'il lave son honneur et celui de sa femme". "Et il y a la France qui est plus grande que cette affaire personnelle", a ajouté l'élu Les Républicains, en évoquant le contexte européen et économique.
"Ou bien on arrive à trouver une solution avant, et il reste suffisamment de temps pour déposer les candidatures, ou bien il y a une situation où l'on recherche une solution, et dans ce cas on demande au Conseil constitutionnel de reporter les choses, faute de quoi, la moitié du pays ne pourra pas être représentée", a souligné Pierre Lellouche, sans toutefois demander explicitement au Conseil constitutionnel de reporter l'élection présidentielle. "Je souhaite non pas un report mais une solution", a-t-il aussi précisé.
Le souhait d'une rencontre Sarkozy-Hollande
Le député Les Républicains du Rhône, Georges Fenech, a lancé jeudi sur franceinfo un appel à "tous les élus responsables" de France pour qu'ils adressent au Conseil constitutionnel leurs parrainages pour Alain Juppé. Georges Fenech a estimé que la droite devrait se prémunir de la "chute imminente" de François Fillon. Pierre Lellouche a-t-il lui aussi un nom en tête ? "Le plus urgent, c'est une réunion du parti pour trouver une solution qui fasse consensus", a-t-il répondu en balayant le carcan de la primaire. "La primaire a essentiellement tranché sur le fond du programme de la droite et du centre et il n'y a pas de fossé idéologique entre les uns et les autres."
Nicolas Sarkozy peut-t-il être un recours ? Pierre Lellouche, voyant que l'ancien président de la République essaye "de rester à l'écart", préconise une rencontre entre le précédent chef de l'Etat et l'actuel, François Hollande, qu'il a "croisé cette semaine". "Je lui ai dit, le paradoxe de ces primaires, c'est que les deux partis de gouvernement sont en miettes".
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"Dans une phase aussi grave pour le pays, ce ne serait pas absurde qu’ils disent quelque chose et peut-être même qu’ils se voient pour en parler (...) Ils ont des choses à dire aux Français et au pays, qui dépassent les clivages entre la droite et de la gauche", a déclaré le député LR de la 1ère circonscription de Paris, restant toutefois évasif sur le message qu'il souhaiterait entendre.
Contre "la mondialisation heureuse" de Macron
En cas de duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen au deuxième tour de la présidentielle, Pierre Lellouche s'est dit "bien embêté". "Je suis préoccupé par cette candidature Macron. Je n’aime pas le côté californien du personnage, le côté post-national, post-culture française, totalement dans la mondialisation heureuse des financiers", a expliqué le député LR.
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"Lorsqu’il était secrétaire général de l’Élysée et ministre de l’Industrie, il a présidé à la destruction de fleurons de notre industrie française", a ajouté Pierre Lellouche, citant notamment les cas du "dépeçage d’Alstom" ou d'Alcatel Lucent. "On perd des secteurs stratégiques de notre économie", a-t-il souligné.
Retrouver l'intégralité de l'entretien de Pierre Lellouche sur franceinfo le jeudi 2 mars 2017.
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