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Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, l'enjeu de François Fillon est "de rassembler et notamment au centre"

Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate à la primaire de la droite, puis soutien d'Alain Juppé, a appelé sur franceinfo mardi sur le vainqueur de la primaire de la droite "à transformer tout ça en espérance et donc en rassemblement". 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Nathalie Kosciusko-Morizet, députée LR de l’Essonne. (Jean-Christophe Bourdillat / Radio France)

Nathalie Kosciusko-Morizet, invitée de franceinfo mardi 29 novembre, a commenté la victoire de François Fillon à la primaire de droite, souhaitant qu'il "se mette en situation de rassembler". La députée Les républicains (LR) de l'Essonne, candidate au premier tour de la primaire, puis soutien d'Alain Juppé au second tour, a toutefois estimé que rien n'est fait pour la présidentielle. "Ces derniers temps, les électeurs aiment à déjouer les sondages, les pronostics", a-t-elle déclaré en citant "Trump et le Brexit". "A partir du moment où il y a une élection, il y a un risque", ajoutant : "il y a un enjeu aujourd'hui, qui est de rassembler et de rassembler notamment au centre."   

Changement au parti : "normal"

François Fillon s'apprête à changer l'équipe à la tête du parti Les Républicains. "Quand j'étais numéro 2 du parti, je me suis occupée de la réforme des statuts et j'ai beaucoup insisté sur ce point. Cela n'a pas été difficile, parce que l'on avait l'expérience de socialistes. Souvenez-vous : Hollande gagne la primaire, Martine Aubry tient le parti et cela donne cette espèce de déséquiilibre qu'on a vu perdurer pendant tout le mandat. Les Français n'ont pas envie de revivre ça, avec une majorité qui soutient moyennement le président." 

François Fillon a "deux enjeux", selon la députée de l'Essonne : "la loyauté, il faut qu'il se sente bien avec la nouvelle équipe, et en même temps, le rassemblement. François Fillon a la possibilité de reconfigurer les choses. Je trouve ça bien et normal."

L'enjeu : "espérance" et "rassemblement"

 "Je ne peux pas dire que j'ai été surprise par la défaite" d'Alain Juppé à la primaire de la droite, on savait au soir du premier tour, que ça allait être très, très dur pour Alain Juppé", a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet. "Je n'ai pas volé au secours de la victoire, j'ai suivi le fil de mes convictions", a-t-elle ajouté. La députée de l'Essonne souhaite maintenant "que François Fillon se mette en situation de rassembler".

Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, il "a maintenant un enjeu, une responsabilité immense qui est d'aller gagner l'élection présidentielle". L'enseignement de cette primaire, "c'est la mobilisation massive des Français pour que ça change, pour que ça bouge". François Fillon a-t-il les mains libres ? "Non, il a une responsabilité immense qui est de faire en sorte que ça change. La responsabilité de François Fillon c'est de faire en sorte de transformer tout ça en espérance et donc en rassemblement", a répondu Nathalie Kosciusko-Morizet.

"J'avais dit que je soutiendrais le vainqueur de la primaire", a rappelé Nathalie Kosciusko-Morizet. "D'autres configurations auraient été plus difficiles. J'essaierai de me rendre utile, là où je suis, pour continuer à défendre mes idées."

Qui est François Fillon ? "C'est un homme assez secret, réservé. C’est quelqu'un qui peut avoir de l’humour dans un petit cercle, mais il n’est pas très expansif." "C'est quelqu'un qui aime beaucoup les questions numériques, qui est assez geek", a confié l'ex-secrétaire d'Etat au numérique. 

Pas de "débats" inutiles 

Sur France 2 lundi soir, François Fillon a déclaré qu'il était candidat pour redresser le pays. Parmi ses propositions, la réécriture de la loi Taubira pour ne permettre que l'adoption simple, et non plénière, aux couples homosexuels. Un avis que ne partage pas Nathalie Kosciusko-Morizet. "Je suis favorable à la loi Taubira. Je pense qu'un certain nombre de Français qui n'étaient pas pour, n'ont pas forcément envie qu'on rouvre le débat. Les Français ont des urgences qui sont plutôt d'ordre économique et c'est sur ça que j'ai envie qu'on se retrouve." 

Nathalie Kosciusko-Morizet a estimé de pas "changer d’avis". "Je continue à garder mes convictions", a-t-elle déclarétout en admettant "des points de désaccord sur les questions de société" avec François Fillon, et se disant "plus ouvertes" sur quelques sujets. Toutefois, "ceux qui pensent qu'il faut être à 100% d'accord avec quelqu'un pour travailler avec lui, il faut tous qu'ils aillent aux obsèques de Fidel Castro à Cuba", a-t-elle déclaré.

Retrouvez l'intégralité de l'entretien de Nathalie Kosciusko-Morizet sur franceinfo le mardi 29 novembre  


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