Pour Laurent Fabius, "ce qui se passe à Alep et en Syrie, est un des plus grands crimes de l'Histoire"

Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel et ancien ministre des Affaires étrangères, invité de franceinfo vendredi 9 décembre, a jugé la situation en Syrie "abominable", ajoutant : "Ce qui se passe à Alep et en Syrie est un des plus grands crimes de l'Histoire".

Laurent Fabius, auteur du livre 37 quai d'Orsay, publié aux éditions chez Plon a estimé que "le risque est celui de la partition de la Syrie et que cela n'amène absolument pas la vraie paix". L'ancien ministre des Affaires étrangères a expliqué que "Bachar ayant été à l'origine de plus de 300 000 morts et de 12 millions de gens de son peuple déportés, il est illusoire de penser qu’il puisse y avoir une paix vraie en Syrie, alors qu’il restera au pouvoir éternellement". "Je lisais les déclarations du ministre russe Lavrov et de Assad lui-même disant que ça va être la paix, la victoire. Mais, c'est le désert de la mort, une catastrophe épouvantable."  

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Trump : "alerte rouge" pour le climat

Pendant sa campagne, Donald Trump a promis de défaire les lois et réglementations contre le réchauffement climatique, accusant Barack Obama d'avoir déclaré la guerre au charbon. Jeudi, le nouveau président des Etats-Unis a confirmé la nomination de Scott Pruitt à l’Agence américaine de protection de l'environnement. "Cette nomination est de très, très mauvaise augure", a réagi vendredi sur franceinfo Laurent Fabius, ancien président de la COP2

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L'ancien ministre des Affaires étrangères a insisté sur le fait que "la lutte contre le réchauffement climatique est à la fois la plus grande source de créations d’emplois possibles dans ce siècle et le plus grand risque pour le siècle". Les chiffres tels qu'ils sont connus sont extrêmement inquiétants, on est très au-dessus de ce qui est acceptable. Si vraiment on va dans le sens indiqué par M. Trump, ça veut dire alerte rouge", a ajouté Laurent Fabius.

Donald Trump a aussi menacé de ne pas appliquer le traité entre les grandes puissances et l'Iran sur le nucléaire. "Ce serait une très grave erreur. Si les États-Unis ne respectent pas les obligations qu'ils ont contractées, l'Iran va réagir. Et ça veut dire, peut-être, reprendre leur chemin vers l'arme nucléaire", s'est inquiété Laurent Fabius. 

Retrouvez l'intégralité de l'entretien de Laurent Fabius sur franceinfo le vendredi 9 décembre

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