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Pour Bruno le Maire, "Emmanuel Macron, c’est toujours une idéologie qui a planté la France"

Le député LR de l'Eure, ex-candidat à la primaire de la droite, invité de franceinfo, jeudi, estime que Emmanuel Macron représente le socialisme avec "un visage neuf", mais "toujours le socialisme".  

Article rédigé par franceinfo
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Bruno Le Maire, ex-candidat à la primaire de la droite, était l'invité de franceinfo jeudi 12 janvier. (RADIO FRANCE / FRANCEINFO)

Bruno Le Maire, ex-candidat à la primaire de la droite, était l'invité de franceinfo jeudi 12 janvier. Pour le député Les Républicains (LR) de l'Eure, l'ancien ministre de l'Economie qui se présente en dehors de la primaire de la gauche, représente toujours le socialisme. "C’est un autre visage du socialisme, Emmanuel Macron, un visage plus avenant, plus ouvert, mais c’est toujours le socialisme" a expliqué Bruno Le Maire, ajoutant, "le socialisme a planté le pays".

Emmanuel Macron "avait promis de supprimer les 35 heures. Dans son projet, il maintient les 35 heures qui ont ruiné l’esprit du travail" a souligné le député Les Républicains précisant par ailleurs que son projet c'est aussi d'augmenter les impôts. "Oui, Emmanuel Macron, c’est le socialisme nouvelle tendance, mais c’est toujours une idéologie qui a planté la France" a-t-il expliqué. 

"Je n'ai rien demandé, rien négocié"

Bruno Le Maire s'est dit ce jeudi sur franceinfo "totalement engagé" derrière François Fillon. Avant d'être éliminé de la primaire de la droite, le député LR de l'Eure et ancien ministre de l'Agriculture, disait qu'il n'accepterait aucun autre poste que celui de président. "Je ne négocie rien", a indiqué Bruno Le Maire. " Lorsque le score est tombé le soir du premier tour, bien sûr que c'était une immense déception, j'ai fait un choix immédiat, sans demander quoi que ce soit à François Fillon, sans négocier quoi que ce soit. Je lui ai dit : ton projet est le plus proche du mien, je te soutiens. Donc, je le soutiens", a-t-il déclaré.

François Fillon a confirmé, mercredi, qu'il donnerait juste avant l'élection le nom de deux, trois ministres importants. "C'est son choix de candidat, à lui de voir qui il veut désigner et à quel moment", a déclaré Bruno Le Maire. 

"Je ne me couche pas le soir et je ne me réveille pas le matin en me demandant si François Fillon va me nommer ministre" a insisté l'ex-participant à la primaire de droite. Et il a ajouté : "J'ai déjà été ministre, j'ai déjà occupé des postes gouvernementaux, ce n'est pas pour ça que je me bats aux côtés de François Fillon. C'est pour qu'il soit élu président de la République et que notre pays aille mieux."

En mission en Allemagne

Interrogé sur son rôle dans l'équipe de François Fillon qu'il a rejointe, Bruno Le Maire a précisé qu'il s'occupait des questions internationales et européennes. Le député LR de l'Eure, a indiqué qu'il était allé expliquer aux Allemands, le programme présidentiel de François Fillon et que son intention de tabler sur un déficit public aux alentours de 4% l'an prochain n'était pas pour eux "un problème majeur".

"Les Allemands comprennent parfaitement le choix de François Fillon que je suis allé expliquer hier au ministre des Finances allemand (...) pour dire le projet que défend François Fillon (...) des réformes de structure qui étaient prioritaires, que nous parviendrons à l'équilibre en 2022 mais qu'il pouvait y avoir en 2017 et en 2018, une situation des comptes publics qui ne serait pas exactement celle que lui pourrait souhaiter, et que nous l'assumons". Bruno Le Maire a ajouté : "Ce qui compte pour eux, c'est la crédibilité du discours. Je pense que ce sont des choses qui sont acceptables pour nos amis allemands, du moment que les réformes de structures sont faites."

Le député de l'Eure a ensuite indiqué: "Monsieur Wolfgang Schäuble [le ministre des Finances allemand], est capable d'entendre ce discours et cela ne lui pose pas de problème majeur".

Les "actes" de Trump sous la loupe

Bruno Le Maire a réagi aux déclarations de Donald Trump lors de sa première conférence de presse mercredi. Pour lui, il y avait chez Donald Trump "une certaine forfanterie dans ces déclarations, mais c’est le style de l’homme", en ajoutant : "Pas de procès d’intention. On jugera aux actes. C’est le président élu par le peuple américain."

Sur la question du protectionnisme en matière de libre échange, Donald Trump entend renforcer le fameux 'buy american only'. Pour Bruno Le Maire, cette attitude "est très importante pour nous, puisque nous avons des échanges commerciaux très importants avec les Américains". "Nous aurions tout lieu d’être inquiets du retour du protectionnisme aux Etats-Unis, ça n’est pas notre intérêt. Notre intérêt, c’est que les échanges puissent se développer sur une base de réciprocité", a-t-il déclaré.

Regardez ici l'intégralité de l'entretien de Bruno Le Maire sur franceinfo, jeudi 12 janvier.

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