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NDDL : "S'l faut faire usage de la force, il faudra avoir ce courage politique", estime le vice-président de LR, Damien Abad

Le vice-président du parti Les Républicains Damien Abad s'est dit favorable à l'utilisation de la force pour évacuer la zone à défendre de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), vendredi sur franceinfo. 

Article rédigé par franceinfo
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Damien Abad, vice-président des Républicains et du groupe LR à l’Assemblée nationale – Député LR de l’Ain. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

Damien Abad, vice-président des Républicains et du groupe LR à l’Assemblée nationale, s'est dit favorable à l'usage de la force pour évacuer la zone à défendre (ZAD) de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), vendredi 5 janvier sur franceinfo. "Si, pour faire respecter l’État de droit, il faut faire usage de la force, il faudra avoir ce courage politique", a-t-il expliqué. Damien Abad rejoint donc les 56% de Français qui sont favorables à cette méthode, selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro publié jeudi. Cependant, il estime qu'une évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes "sans la mise en place de cet aéroport serait une reddition en rase campagne de ce gouvernement".

Le député de la 5e circonscription de l'Ain souhaite en effet que le projet de déménagement de l'aéroport de Nantes-Atlantique à Notre-Dame-des-Landes se réalise. "Il faut respecter l'Etat de droit", a-t-il tranché. Selon lui, le président de la République doit respecter sa "parole donnée" pendant la campagne pour l'élection présidentielle. Emmanuel Macron s'était en effet engagé à respecter le résultat du référendum local, en faveur du projet de nouvel aéroport. "On a besoin de respecter la légitimité populaire" a dit Damien Abas. Cela dure un peu et on a le sentiment que le gouvernement veut biaiser dans cette question centrale. C'est une question de la mise en jeu de l'autorité de l'Etat sur Notre-Dame-des-Landes."

Retour des jihadistes : la sécurité des citoyens prioritaire

Damien Abad s'est montré ferme face aux revenants du groupe Etat islamique. "Il n'y a pas de retour possible pour les jihadistes français partis en Syrie ou en Irak." Il a fustigé la position du gouvernement, qui consiste à vouloir évaluer les dossiers au cas par cas. "Je demande solennellement, au nom des Républicains, à ce que le gouvernement français et le président de la République reviennent sur cette doctrine du cas par cas. Ce serait une folie pure que d’appliquer cette doctrine-là", a-t-il assuré. Selon lui, "il ne peut pas y avoir une fermeté à géométrie variable sur ce sujet si important".

Il estime que la priorité du gouvernement ne doit pas être les conditions de jugement de ces jihadistes en France mais la sécurité des Français. En effet, Benjamin Griveaux a déclaré jeudi que les jihadistes françaises détenues par les forces kurdes en Syrie pourront être jugées là-bas si les "institutions judiciaires sont en capacité d’assurer un procès équitable""Le droit à la sécurité des Français l’emporte sur le droit à la défense des jihadistes français", a-t-il assuré. Il demande également de la fermeté pour ceux qui sont déjà revenus en France. "Ils doivent être jugés en France et surtout mis sous contrôle et emprisonnés. Ce n’est pas une justice d’exception." Damien Abad a enfin réclamé une clarification de la position du président de la République dans ce dossier.

Fake news : ne pas "contrôler la vérité"

Le vice-président des Républicains a mis en garde Emmanuel Macron, qui a proposé lors de ses vœux à la presse une loi contre les "fake news", c'est-à-dire les fausses nouvelles, au cours des campagnes électorales : "Attention à ce que la liberté de la presse soit préservée. Attention, l’autorité de l’État, c’est de faire respecter la légalité, ce n’est pas de contrôler la vérité. Il y a là un enjeu démocratique important", a-t-il réagi.

Les Républicains vont-ils voter ce projet de loi ? "Nous verrons, nous sommes une opposition libre et responsable qui choisit en fonction de l'intérêt général et celui des Français", a-t-il répondu. "Je me méfie de la stratégie de diversion, qui a été la stratégie de François Hollande, de vouloir monter un certain nombre de sujets pour éviter les grands problèmes des Français que sont la lutte contre le chômage, la lutte contre l'immigration et contre le terrorisme", a-t-il précisé.

Regardez en intégralité l'entretien de Damien Abad le 5 janvier 2018 sur franceinfo.

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