Législatives : Ségolène Royal voit "une vraie recomposition attendue par les Français par rapport à un système à bout de souffle"
L'ancienne ministre de l'Environnement, invitée de franceinfo mardi, estime que les législatives donnant une majorité présidentielle stable constituent "une bonne chose, à un moment où les Français attendent des réformes".
L'ancienne ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, invitée de franceinfo mardi 20 juin, a commenté les législatives du 18 juin marquées par une majorité absolue de la majorité présidentielle et une déroute du Parti socialiste. "Il y a une vraie recomposition qui était attendue par les Français par rapport à un système qui était à bout de souflfe, un système d'alternance quasi systématique dont les Français n''attendaient plus rien", a déclaré Ségolène Royal. Elle a aussi souligné la progression sur la parité à l'Assemblée nationale. "Peut-être parce que la désignation a été faite rapidement. Moi qui connais bien la mécanique interne, dès lors qu'il y a des enjeux, c'est beaucoup plus difficile pour les femmes de s'imposer sur des circonscriptions réputées gagnables", a jugé Ségolène Royal.
"Dès qu'il y a des enjeux c'est très difficile pour les femmes de s'imposer dans des circonscriptions gagnables" Ségolène Royal #8h30Aphatie pic.twitter.com/ihP2NabBmv
— franceinfo (@franceinfo) 20 juin 2017
Ségolène Royal a estimé que la victoire du mouvement d'Emmanuel Macron aux législatives était le signe d'une "recomposition par rapport à un système qui était à bout de souffle".
C'est une bonne chose qu'il y ait une majorité stable, à un moment où les Français attendent des réformes et du renouveau.
Ségolène Royal, ex-ministre de l'Environnement
Indifférence affichée sur l'appareil du parti
Ségolène Royal ne s'est pas montrée préoccupée par l'avenir du PS qui l'"indiffère en ce qui concerne l'appareil du parti". "En revanche, je considère que les idéaux qui ont forgé le PS depuis le début de ce siècle, dans le sang dans les larmes de la classe ouvrière, de tous ces combattants de l'ombre qui ont souvent perdu leur vie pour que leurs amis aient accès à la dignité humaine, ce combat-là reste d'actualité non seulement en France mais dans le monde entier", a précisé l'ancienne ministre de l'Environnement.
Le départ "obligé" du ministère
Ségolène Royal a relevé qu'Emmanuel Macron n'avait pas beaucoup évoqué les questions environnementales lors du débat entre les deux tours de la présidentielle. "Mais, il s'est rattrapé depuis, en nommant Nicolas Hulot d'une part, même si du coup, ça m'a obligé de partir, a-t-elle déclaré en souriant, et surtout, en réagissant à Trump. Il a eu la force, les mots (...) Il veut que la France garde son leadership sur la question climatique".
La légitimité de Richard Ferrand
L'ex-ministre de l'Environnement ne voit pas de polémique, ni de surprise à la sortie du gouvernement de Richard Ferrand, visé par une enquête préliminaire, pour briguer la présidence du groupe LREM à l'Assemblée nationale. "Il a joué un rôle majeur et il est parfaitement à sa place à la présidence du groupe." Ségolène Royal a également mis en avant "la présomption d'innocence".
#Ferrand quitte le gouvernement pour briguer la présidence du groupe #LREM "Je ne vois pas pourquoi il y a une polémique" déclare Royal pic.twitter.com/fEQI7iEIFU
— franceinfo (@franceinfo) 20 juin 2017
Regardez l'intégrailté de l'entretien de Ségolène Royal sur franceinfo le mardi 20 juin 2017.
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