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Grève à la SNCF : la poursuite du mouvement est "une stratégie qui n'a pas d’issue", selon Nicolas Hulot

Le ministre de la Transition écologique et solidaire, invité jeudi de franceinfo, a estimé que la poursuite de la grève à la SNCF cet été, annoncée par la CGT, est une "perspective" qui n'est pas "très responsable". 

Article rédigé par franceinfo
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Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, invité de franceinfo le 21 juin 2018. (RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, invité de franceinfo jeudi 21 juin, a estimé que la poursuite de la grève à la SNCF est "une stratégie qui n'a pas d’issue""À un moment ou à un autre, il faut savoir s’arrêter", a-t-il ajouté alors que la CGT prévoit d'appeler à la grève en juillet et en août.

"Je ne trouve pas que cette perspective soit très responsable", a déclaré Nicolas Hulot. "Qu’ils n’oublient pas qu’il y a leurs propres intérêts qu’ils ont raison de défendre, mais il y a le reste des Français qui ont peut-être besoin d’un peu de répit, d’un peu de repos, qui eux aussi travaillent, ont leur désarroi, leurs problématiques." Le ministre a rappelé qu'il y avait eu "des négociations". "Chacun a pu comprendre quelle était la raison d'être de cette transformation. L'État a pris ses responsabilités. Ce qui est important c'est que la SNCF, dorénavant, a de l'avenir. (...) Tout est possible pour cette société, alors qu'elle risquait de ne pas en avoir avant que le gouvernement prenne ses responsabilités", a-t-il déclaré. La poursuite de la grève est "une stratégie qui n'a pas d’issue. À un moment ou à un autre, il faut savoir s’arrêter", a jugé Nicolas Hulot.

Un "plan Marshall" souhaité pour l'Afrique

Nicolas Hulot a prôné "un plan Marshall pour l'Afrique" et "a souhaité qu’on passe un contrat" avec ce continent pour travailler ensemble sur la question des migrants qui se rendent en Europe. "On gagnera avec l’Afrique ou on coulera avec l’Afrique. Ce plan Marshall pour l’Afrique, il faut l’accompagner et que l’Europe s’organise pour les situations d’urgence", a-t-il expliqué, qualifiant la problématique de "grand défi du XXIe siècle". Le ministre de la Transition écologique a souhaité que la France ne se divise pas sur cette question. "L'Europe peut exploser. Pourquoi vous me voyez prudent ? Je ne veux pas ajouter de la division à la divisiona-t-il expliqué. On est le pays des droits de l'Homme, ne perdons pas notre humanité, mais faisons attention parce que parfois on est guidés, effectivement, par son cœur, et il y a d'autres dangers qui menacent. Il faut trouver l'équilibre subtil."  

Autolib' : vers une fin à contresens de l'Histoire

Alors que Paris et ses communes environnantes se réunissent jeudi pour décider de l'avenir d'Autolib', un service de location de voitures électriques, Nicolas Hulot a estimé que l'hypothèse de fin était "dommage parce que ça ne va pas dans le sens de l'Histoire"

"C'est un contresens de l'Histoire", a-t-il ajouté, en évoquant "la mobilité de demain". "Il y a un enjeu et une leçon à tirer", a-t-il indiqué, sans vouloir commenter les raisons de la situation. 

Une formule pour l'environnement dans la Constitution

Par ailleurs, interrogé sur l'inscription de la défense de l'environnement dans la Constitution envisagée par le gouvernement, le ministre de la Transition écologique a dévoilé la mention qu'il propose : "La République assure un niveau de protection d'environnement élevé et en constante progression notamment pour la protection de la biodiversité et l'action contre le changement climatique."

Appelé à se prononcer sur le projet minier de Montagne d'or en Guyane, qui fait l'objet d'un débat public, Nicolas Hulot a donné son avis personnel. Le projet lui "semble surdimensionné, pour des bénéfices économiques en termes d’emplois plutôt aléatoires, avec un impact écologique non négligeable". Il a précisé préférer "une décision collective qu’une décision personnelle, un peu comme Notre-Dame-des-Landes". "Je souhaite la même issue", a-t-il ajouté.

Au sujet d'EDF et son endettement, le ministre de la Transition écologique a estimé qu'il était indispensable que le groupe accélère sa transition énergétique. "Une des raisons pour lesquelles EDF se retrouve en difficulté, c’est que, notamment, la filière nucléaire nous emmène dans une dérive", a estimé Nicolas Hulot.

Regardez l'intégralité de l'intervention de Nicolas Hulot sur franceinfo le 21 juin 2018.

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