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"Emmanuel Macron a quelques habiletés de communication", juge Nicolas Bay

Le vice-président du Front national, invité jeudi de franceinfo, a estimé que ce ne sont pas les orientations politiques du chef de l'Etat, qui font remonter sa cote de popularité, mais sa communication.  

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Nicolas Bay, secrétaire général du Front national. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

Nicolas Bay, vice-président du Front national, invité jeudi 21 décembre de franceinfo, a commenté le sondage Odoxa Dentsu Consulting publié mercredi pour franceinfo et Le Figaro, révélant que les Français sont en majorité satisfaits des actions menées par Emmanuel Macron. La cote de popularité du chef de l'Etat remonte. Selon l'eurodéputé FN, ce changement s'explique par "quelques habiletés de communication". "Je ne crois pas que ce soient ses orientations politiques qui suscitent la moindre satisfaction pour les Français", a-t-il ajouté.

"On n'est plus dans le jeu traditionnel entre la droite et la gauche et ce bouleversement, temporairement, il en bénéficie un peu", a poursuivi le vice-président du FN. "Je ne crois pas qu'Emmanuel Macron soit fort. Il a quelques habiletés de communication", mais "son bilan pour l’instant, c’est le chômage qui continue d’augmenter, c’est le pouvoir d’achat qui continue de diminuer", a-t-il précisé.

La politique migratoire ? "De l'esbroufe"

En matière d'immigration, le chef de l'Etat et le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, ont répété ces dernières semaines que la France ne pouvait pas accueillir tout le monde. "En pratique, c'est exactement ce qu'ils font", a estimé Nicolas Bay.  "Le gouvernement dit qu'il faut améliorer le taux d'expulsion mais ne s'en donne pas les moyens", a-t-il déclaré.

Politique d'immigration d'Emmanuel Macron : "On est dans l’esbroufe", Nicolas Bay, vice-président du Front national et député européen
Politique d'immigration d'Emmanuel Macron : "On est dans l’esbroufe", Nicolas Bay, vice-président du Front national et député européen Politique d'immigration d'Emmanuel Macron : "On est dans l’esbroufe", Nicolas Bay, vice-président du Front national et député européen

Quand Emmanuel Macron dit qu'il ne peut pas donner des papiers à tout le monde, "c'est ce que les Français attendent, c'est d'ailleurs précisément pour ça qu'il le dit. Mais, il ne le fait pas. Il n'y a pas d'expulsions, il y a des dizaines de milliers de régularisations chaque année", a insisté Nicolas Bay.

Par ailleurs, le vice-président du FN a reproché au chef de l'Etat ses choix en matière d'éducation. "Encore une fois le discours est séduisant, mais je crains que ce ne soit que du discours", a-t-il réagi. "On dédouble des classes dans les quartiers, les cités, et dans le même temps on ferme des classes ou parfois des écoles dans les zones rurales", reprochant au gouvernement de "mettre beaucoup d’argent dans des quartiers où il y a une forte concentration de personnes immigrées ou d'origine immigrée", alors dit-il, que "la ruralité se meurt". 

Education : "On met beaucoup d’argent dans des quartiers où il y a une forte concentration de personnes immigrées (...) et la ruralité française se meurt", Nicolas Bay
Education : "On met beaucoup d’argent dans des quartiers où il y a une forte concentration de personnes immigrées (...) et la ruralité française se meurt", Nicolas Bay Education : "On met beaucoup d’argent dans des quartiers où il y a une forte concentration de personnes immigrées (...) et la ruralité française se meurt", Nicolas Bay

Des "patriotes" en Autriche et la Pologne "méprisée"

Six ministres du parti d'extrême-droite FPÖ font partie du nouveau gouvernement autrichien. "Je les connais très bien. Ce ne sont pas des ministres d’extrême droite, ce sont des patriotes, qui ont fait une alliance gouvernementale", a réagi Nicolas Bay. "Ce sont des partenaires et des alliés parce qu'ils sont dans notre groupe au Parlement européen, donc nous travaillons avec eux. Ils ne sont pas extrémistes", a-t-il insisté. 

Sur l'arrivée en Autriche de six ministres d'extrême droite : "Je les connais très bien. Ce ne sont pas des ministres d’extrême droite, ce sont des patriotes (...) Ce sont des partenaires et des alliés", Nicolas Bay vice-président du Front national
Sur l'arrivée en Autriche de six ministres d'extrême droite : "Je les connais très bien. Ce ne sont pas des ministres d’extrême droite, ce sont des patriotes (...) Ce sont des partenaires et des alliés", Nicolas Bay vice-président du Front national Sur l'arrivée en Autriche de six ministres d'extrême droite : "Je les connais très bien. Ce ne sont pas des ministres d’extrême droite, ce sont des patriotes (...) Ce sont des partenaires et des alliés", Nicolas Bay vice-président du Front national

Interrogé sur le déclenchement par la Commission européenne contre la Pologne d'une procédure sans précédent, en raison de ses réformes judiciaires controversées, le vice-président du FN y a vu "un mépris de la démocratie""Ce n’est pas à l’Union européenne de décider ce que les Polonais doivent faire. Le peuple polonais souverain a le droit de décider de son organisation. Il y a un débat démocratique qui a eu lieu", a-t-il déclaré. 

Regardez l'intégralité de l'entretien de Nicolas Bay le 21 décembre 2017 sur franceinfo. 

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