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Démantèlement de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes : "le plus vite sera le mieux" juge François de Rugy

Le président de l'Assemblée nationale, invité de franceinfo mercredi 17 janvier, a défendu le scénario d'un démantèlement rapide de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, sans pour autant dévoiler le choix du gouvernement.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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François de Rugy, président de l’Assemblée nationale. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

Le président La République en marche (LREM) de l'Assemblée nationale, François de Rugy, invité de franceinfo mercredi 17 janvier, a défendu l'hypothèse d'un démantèlement rapide de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, dès qu'une décision sera prise, sans pour autant dévoiler le choix du gouvernement, qui semble imminent. "Il y a un consensus ou un quasi consensus pour dire que cette ZAD doit être démantelée. Le plus vite sera le mieux. On ne va pas le faire avant d'avoir pris une décision", a déclaré François de Rugy. 

Le président de l'Assemblée a poursuivi en précisant "les données du problème" : "Tout le monde sait que si le projet est abandonné, le démantèlement de la ZAD sera plus facile et rapide. Si projet se fait, en effet, il y aura un affrontement dur."  Selon François de Rugy, il y a sur place "des opposants, pas simplement radicaux, mais aussi violents (...) qui sont non seulement prêts à des affrontements avec les forces de l'ordre, mais qui le cherchent". 

Politique migratoire : "ne pas avoir peur des mots"

Interrogé sur la politique migratoire du gouvernement et d'Emmanuel Macron, François de Rugy a défendu la nécessité de "mesures de régulation, contraignantes".

Selon le député de Loire-Atlantique, "si on ne le fait pas, vous aurez beaucoup plus de monde à venir". Dans ce cas, a ajouté le président de l'Assemblée, "un problème d'hébergement et de logement" se posera. "Vous avez vu la situation du logement en région parisienne, dans de grandes villes comme Nantes, vous croyez qu'il y a des logements vacants ?", a-t-il lancé. 

"Un bilan à mi-mandat" réaffirmé

Le président de l'Assemblée nationale, François de Rugy a clarifié ses intentions autour de la remise en jeu de son fauteuil au perchoir à mi-parcours de la législature. "A mi-mandat, alors que rien ne nous y oblige, nous aurons un bilan sur l'exercice de nos responsabilités à l'Assemblée nationale, moi en tant que président, d'autres, en tant que vice-présidents, en tant que présidents de commission, questeurs, présidents de groupe. Nous le faisons par nous-mêmes, rien ne nous y oblige", a déclaré François de Rugy mercredi sur franceinfo. "La phrase que j'ai dite le soir de mon élection, c'est 'remettre en jeu', je vous le redis aujourd'hui exactement de la même façon", a ajouté le président de l'Assemblée nationale.

S'expliquant sur ses propos tenus jeudi 11 janvier où il a évoqué "son successeur en 2022", François de Rugy a précisé : "Si je me dis 'tout s'arrête au bout de deux ans, et donc les réformes que je fais, etc.' on ne travaille pas correctement." 

Affaire Ferrand : une simple "suite de la plainte"

Le président LREM de l'Assemblée a jugé "un peu étrange" l'ouverture d'une information judiciaire pour "prise illégale d'intérêts, recel et complicité de ce délit" à l'encontre de Richard Ferrand, président du groupe LREM à l'Assemblée. "A priori, d'après ce que j'ai compris, c'est une suite automatique de la plainte avec constitution de partie civile, a déclaré François de Rugy. 

Appelé à s'exprimer sur l'avenir politique de Richard Ferrand, François de Rugy a déclaré, évoquant aussi au passage la condamnation pour favoritisme du président de Radio France lundi et pour laquelle Mathieu Gallet a fait appel : "Si on devait démissionner chaque fois que quelqu'un dépose une plainte, on ne s'en sort plus, que ce soit pour un président de groupe parlementaire ou que ce soit pour un président d'une entreprise, y compris comme Radio France ici. Si on doit démissionner chaque fois qu'il y a un nouvel acte judiciaire…" Le président de l'Assemblée nationale a toutefois précisé, de façon générale, qu'une démission devait intervenir "sur la base de condamnations définitives".

Regardez l'intégralité de l'entretien de François de Rugy sur franceinfo le 17 janvier 2018.

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