Tribune des militaires dans "Valeurs Actuelles" : "Au-delà de la réponse judiciaire, il faut une réponse politique", affirme Manon Aubry
La simple condamnation du gouvernement à la tribune des militaires publiée mercredi dans "Valeurs actuelles" ne peut suffire, affirme sur franceinfo Manon Aubry.
"Au-delà de la réponse judiciaire, il faut une réponse politique", affirme lundi 26 avril sur franceinfo Manon Aubry, députée européenne affiliée à La France insoumise (LFI), après la publication d'une tribune par des militaires mercredi 21 avril dans l'hebdomadaire Valeurs actuelles où ils appellent à lutter contre le "délitement" de la France.
Manon Aubry demande au procureur de la République d'engager des poursuites. "C'est un acte grave dont il faut prendre la mesure, a-t-elle poursuivi. On a quand même des militaires qui sont censés représenter la République et qui appellent ni plus ni moins à un soulèvement, à une insurrection, bref, à la sédition. Ce n'est jamais arrivé dans l'histoire récente et je suis très surprise quand je vois que c'est considéré comme un acte anecdotique par le gouvernement et qu'ils ne prennent pas la peine de répondre à la hauteur du danger posé à la République".
L'eurodéputée souhaite des "sanctions à l'égard de ces militaires, surtout que certains sont dans la réserve, touchent encore des primes. Il faut aussi arrêter l'appel à signatures. C'est pour cette raison que nous avons saisi le procureur de la République, pour plusieurs motifs et notamment l'article 413-13 du Code pénal qui protège contre la provocation et la désobéissance des militaires", poursuit-elle.
Marine Le Pen est une menace pour la République
Manon Aubryeurodéputée
L'insoumise évoque "un contexte plus large" où "les idées d'extrême droite s'expriment à visage découvert" et "mettent en branle notre République actuelle". Pour la députée européenne, Marine Le Pen, la patronne du Rassemblement national, "montre son vrai visage" en appelant ces militaires signataires à la rejoindre.
Manon Aubry appelle sur franceinfo "toutes les forces de gauche, les forces associatives, les forces syndicales à se retrouver autour d'une marche des libertés pour protéger notre République", sans donner de date précise.
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